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 Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese)

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Vince O'Reilly
Vince O'Reilly
kill of the night


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MessageSujet: Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese)   Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese) EmptyMar 15 Sep - 23:00



Ca lui faisait drôle à Vince de voir sa tronche dans le miroir. Pendant 10 ans, les seules fois où il avait pu voir son reflet c’était dans une vitre salle ou dans une flaque d’eau de la cour pendant les « temps libres ». Et ça lui faisait toujours un choc de voir sa tête avec dix ans de plus, comme ça d’un coup. Y avait certains des poils de sa barbe qui étaient même grissouille, plus franchement blond. Y avait quelque chose sur sa trogne qui faisait malade, de son point de vue. P’tet bien que c’était seulement la folie. P’tet bien même qu’il était le seul à le voir. Parce qu’il savait toujours qu’il y avait des nénettes pour lorgner sur ses épaules et son joli cul. Ca leur plaisait un max, elles y plantaient leurs griffes et venaient toujours y trimballer leurs mains. Pas que ça le dérange, mais on lui avait presque fait plus de compliments là-dessus que sur ses yeux.

Il ouvrit le placard de la pharmacie et son reflet se brouilla. Il avait pas de parfum parce que ça coûtait une blinde mais il avait un après rasage que la famille lui avait offert quand il était sorti et qu’il gardait pour les bonnes occasions. Ca et la bouteille de gnole qui attendait sur la table de la cuisine et il avait carrément de quoi passer une excellente soirée. Il tourna un peu en rond au départ parce qu’il était plus tout à fait sûr ni de la rue, ni de l’immeuble. La première fois qu’on lui ouvrit la porte, c’était une petite mémé avec son chat dans les bras et elle en avait lâché le matou sous le coup de la surprise. Elle avait rougit et il avait trouvé ça adorable. Puis elle l’avait renseigné sur où vivait Reese. Il avait commencé à s’éloigner quand elle l’avait rappelé, et elle lui avait collé un plat avec du clafouti dans les pattes en lui faisant promettre de lui ramener. Ca lui avait redonné un peu foi en l’humain alors il l’avait remerciée en embrassant ses joues ridées et elle s’était remise à rougir.

Reese ouvrit enfin la porte et il l’agrippa par le passant de sa ceinture en y crochetant son index et il la ramena contre son torse avant de la plaquer contre le battant de la porte ouverte. « Salut. » Lança-t-il avec un petit air narquois en pressant son corps contre le sien. Il se pencha juste un peu pour happer sa bouche et l’embrasser, terminant le baiser en mordillant sa lèvre inférieure. « J’ai ramené à boire… et le dessert pour me faire pardonner de passer à l’improviste. » Dit-il, en souriant comme un beau diable. Le genre de sourire qui pouvait laisser filer n’importe qu’elle connerie, il le savait. « J’avais très envie de te voir. » Et son sourire s’élargit encore un peu, certain qu’elle n’était pas dupe.

Reese c’était une jolie femme. Du genre qui n’avait pas besoin de maquillage pour attirer le regard. A dire vrai, elle était même carrément craquante les cheveux en bataille et la peau nue. Elle avait un beau timbre de voix, doux et grave. Puis y avait quelque chose chez elle qui n’était pas surfait. Elle avait paru surprise en apprenant qu’il sortait de taule, mais elle ne l’avait pas chassé comme un chien. C’était la première femme qu’il touchait en dix ans, et elle avait été patiente avec lui alors qu’il prenait son temps pour la savourer. Il coinça la bouteille sous son aisselle pour avoir une main libre et lui foutre au cul. D’abord il la posa sur sa cuisse en remontant lentement.

« Tu sens bon. » grogna-t-il en l’embrassant dans la nuque, alors qu’il devait la chatouiller avec sa barbe.
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Reese Jackson
Reese Jackson
admin ○ nightcall


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MessageSujet: Re: Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese)   Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese) EmptyMer 16 Sep - 6:14


– come with me now –


Soirée off. Pas de bar, pas de caserne. Ni ivrognes ni pompiers. Pas de Wayne non plus ; travaille trop tard, s’ra pas rentré chez lui avant au moins minuit. La tête dans le cul, le besoin de dormir. Il passera plus tard. Alors elle ne se gêne pas pour en profiter. Petite soirée au calme avec Evey. La gamine est dans le salon, en train de préparer quelque bêtise avec le chien tout lui racontant sa journée. Et la bestiole la regarde, son derrière posé à terre, sa queue agitée, les oreilles dressées. Le feu est doux sous le souper, et rien ne risque de brûler. C’est l’heure de se foutre sous la douche, et de laisser l’eau chaude lui délasser les épaules. Rien qu’à cette pensée, la soirée commence bien.

Elle finit de mettre en route la lessive, et elle va pour ranger la panière. Evey arrive, de son petit pas léger, surexcitée. « Maman, maman ! Lennon il peut venir jouer dans ma chambre ? C’est quand le jour du ménage ? » « C’est demain, il peut y aller. » Cri de victoire de l’enfant, qui repart en courant, l’animal sur ses talons. Il la suit comme une ombre ; pour changer. Quand elle ne trouve pas l’un, y a qu’à chercher l’autre.

Douche. Dans le couloir, elle enlève son pull. Le jette au passage dans sa chambre, par la porte entrouverte. Elle aperçoit son objectif carrelé de blanc, au loin. Et puis, comme pour venir péter l’illusion de ce début de soirée parfait, elle entend sonner. « Raaaaaaah. » Et de basculer rapidement la tête en arrière avant de faire volte-face, remontée. « Maman ça a sonné ! » « Je sais, j’y vais ! » Déjà quasiment arrivée, la main presque sur la poignée. Elle déverrouille et elle ouvre, sans prendre la peine de regarder par le judas. Un jour, ce genre de conneries la perdra. Pour l’moment, elle s’en fout. Sa douche chaude l’appelle, et son plan immédiat consiste à se débarrasser de l’intrus le plus rapidement possible. Vite, et sans fioritures : sa grande spécialité. Enfin, d’habitude.

Elle a à peine le temps de coller la surprise sur son visage qu’elle se retrouve agrippée, attirée. Elle peut pas empêcher un grand sourire de fendre sa moue renfrognée, même si elle se retrouve piégée. Pas le temps de dire un mot, pas le temps de répondre aux drôles de salutations. Il a déjà joint ses lèvres aux siennes, et elle n’a rien pu y faire. Les bras ballants sur le côté, dans un premier temps ; c’est arrivé trop vite. La porte à peine ouverte, et une sangsue accrochée au cou, sans comprendre ce qui pouvait bien lui arriver. Et puis elle remet ses pensées dans l’ordre. Une main se lève, se pose dans le cou de Vince. Elle ne lui rend pas son baiser, mais elle ne le repousse pas non plus. T’façon, elle est coincée. Elle pourrait s’esquiver et se faufiler sous son bras, mais il l’en empêcherait. Vu son gabarit et la taille de l’homme, elle aurait pu tenter de passer entre ses jambes. Mais elle lui aurait juste fait gober qu’elle rentrait dans son jeu, vu l’évidente attente qu’il avait de cette soirée. Et c’était pas vraiment dans ses plans.

Il relâche enfin ses lèvres, et elle ramène son autre bras entre eux. Un coup d’œil à la bouteille, un autre au plat. « Trop aimable. » Sourire. Le dessert, il est pas d’lui. Elle le sait parce que, du clafoutis, Mme Lamontagne lui en a promis la semaine dernière. Il a dû se tromper de porte, et elle a dû en profiter pour ne pas avoir à monter les escaliers. « Tu la remercieras quand tu lui ramèneras le plat. » Vide, bien sûr. Comme si elle allait se priver de le manger parce que c’était pas le bon messager.

Ni une ni deux, avant d’avoir pu trouver le moyen de s’échapper, elle se retrouve avec la bouteille sous le bras, et la main nouvellement libre et baladeuse aux fesses. Elle n’a pas vraiment le temps de protester qu’il grogne. Sa main toujours posée dans le cou de l’homme s’y est un peu accrochée, et elle peut pas s’empêcher d’avoir un petit rire, bref mais sincère. « Beau parleur, va. J’étais en route pour la douche quand t’as sonné. » Navrée de t’apprendre que tu seras pas du voyage.

Et vient le moment de décider que le p’tit jeu a assez duré. Non pas que ça ne lui plaisait pas. Non pas qu’elle le trouvait repoussant, ou même grossier. En fait, elle s’en foutait. C’était toujours plaisant d’être désirée, et RJ ne se privait pas pour l’accepter et l’assumer, contrairement à beaucoup d’autres. Le truc, c’est que y avait Wayne. Et qu’elle se mettait à la place du pauvre bougre s’il débarquait maintenant ; elle lui avait fait une scène pour un simple baiser volé, et elle se retrouvait à se faire bécoter et tripoter par un bad boy. Il aurait eu de quoi faire une crise cardiaque. Et même s’il n’y avait aucune chance pour qu’il débarque, c’était par respect pour lui, et pour leur décision d’essayer de construire quelque chose. Que ce ne soit plus lui et elle, mais eux. Alors elle glisse ses deux bras entre Vince et elle, sans se départir de son léger sourire. « Allez, arrête ça. » Elle attrape le plat de clafoutis d’une main, garde sa bouteille sous son bras, et elle fait un petit tour sur elle-même pour se dégager et lui filer entre les doigts.

« Ferme la porte. » Elle va vers la cuisine, met le clafoutis au frais et pose la bouteille sur le plan de travail. Dans un coin où Evey ne pourra pas l’attraper, et qui ne lui fera pas poser trop de questions. « T’aurais pu appeler. M’enfin, j’suppose que ça n’aurait plus été une surprise, sinon. » Même si la surprise risque de ne pas avoir le même air que les attentes qu’il en a. Et elle lui sourit toujours en se tournant à nouveau vers lui. Petit rictus en coin, les yeux plein d’malice. Elle ne l’allume pas. Elle cherche simplement comment amener les sujets délicats sur la table. Et elle a peut-être une idée.

Elle lui passe sous le nez, ne prend même pas la peine de le contourner franchement. Leurs épaules se frottent, et elle s’en fout. « Tu peux rester dîner. Y en a une qui sera ravie de rencontrer un nouveau géant. » Problème numéro 1, réglé. Ça va lui laisser le temps de réfléchir au reste. À comment lui faire comprendre qu’ils ne s’enverront pas en l’air ce soir. Que tout ça, c’est fini. Pour le moment, et peut-être pour longtemps. « D’ailleurs, tu peux m’rendre un service et garder un œil sur ma fille pendant que j’vais me doucher ? Vous aurez qu’à commencer à faire connaissance. » Un regard en arrière, un sourire en coin. Elle entend les petits éclats de rire dans la chambre, un peu plus loin, et le cliquetis de la médaille du chien qui les accompagne. Elle a confiance en Vince. Elle sait qu’il ne fera rien à sa fille, et que la petite sera même plus en sécurité avec lui qu’à jouer toute seule pendant que sa mère ne peut pas la surveiller. Alors pour ça, c’était plié.

Maintenant, le tout, c’était de ne pas se faire attraper dès qu’Evey aurait le dos tourné, le temps de trouver comment s’expliquer.


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Vince O'Reilly
Vince O'Reilly
kill of the night


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MessageSujet: Re: Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese)   Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese) EmptyJeu 17 Sep - 11:08


– come with me now –




Ses doigts étaient légers comme une brise sur sa nuque mais le contact le fit frissonner. Le goût de la bouche de Reese encore sur les lèvres, il les étira en un sourire alors qu’elle avait capté son petit manège avec le clafoutis. Il y aurait pas pensé lui, c’était un truc de femmes que d’adoucir les mœurs avec des pâtisseries. C’était quelque chose qui lui avait manqué, là-bas. La douceur féminine. « Je ne sais pas si c’est une bonne idée, si on reste trop longtemps dans la même pièce je crois que je vais la demander en mariage. » Elle avait ce côté rassurant qu’une famille aurait toujours du avoir à ses yeux. Même chose qu’avec Reese, malgré ses airs bravaches parfois, y avait quelque chose chez elle qui tannait la bête en éveil. Pas eu besoin de se planter une aiguille dans la peau pour rester lui-même. Sa peau sous ses doigts réveillait bien quelque chose, mais c’était différent. Ca naissait au creux de ses reins, ça foutait le feu au sang dans ses veines. Mais c’était aussi doux. Il lui balança ses yeux de cocker quand elle parla de la douche, rapprochant son corps du sien encore un petit peu, puis avec son air de voyou il répliqua. « J’suis doué pour frotter les dos. »

Pourtant il résista pas quand elle le repoussa. Il laissa ses prunelles dériver jusqu’à son cul en la suivant dans l’appartement, refermant derrière lui comme elle le voulait. Il aimait autant le flirt que le sexe. Du genre chasseur patient. Pas qu’il se croit romantique mais se bécoter sur le canapé devant un film ça lui plaisait. Des balades main dans la main. Des trucs insignifiants. Faire la vaisselle côte à côte. Parler de trucs cons. Laisser l’électricité devenir statique. Puis céder. Il se gratta le crâne en affectant une moue désolée et haussa les épaules. « T’sais je suis pas doué avec les téléphones. » En dix ans ça avait changé un max. Quand il s’était retrouvé en prison, c’était plus ou moins le début de toutes ces conneries technologiques. Maintenant ça devenait presque vital de se trimballer avec un de ces gadgets. Avec l'obligation d'être joignable à tout instant.

Il pivota dans sa direction quand elle passa à côté de lui, prêt à balancer ses paumes à la conquête de son petit derrière mais il se figea quand elle commença à parler d’une seconde personne. Avant qu’elle continue, l’espace d’une seconde il se demanda si elle avait une colloc’ et combien ça pourrait devenir amusant avant qu’elle ne lui lâche la vérité et qu’il se sente con. « Shit Ree’… J’suis désolé j’avais pas… » Fermant les yeux il avait secoué la tête, pas très fier de lui. Il avait oublié que Reese c’était aussi et surtout une maman. Qu’il avait débarqué comme ça dans le cocon qu’elle partageait avec sa fille et que la gosse aurait pu les choper alors qu’il la tripotait sans complexe. Que c’était le genre de situation un peu difficile à expliquer à un enfant et qu’ils devaient jamais être impliqués dans des trucs sans importance comme ça. Les gosses, pour Vince c’était important qu’ils soient protégés. C’était ce qu’il avait fait toute sa vie. Il était content qu’elle le foute pas dehors pour sa connerie.

Il la suivit dans le couloir jusqu’à la chambre de la petite qui jouait avec un chiot. Tout de suite on savait que c’était sa gosse. Y avait quelque chose dans le regard qui les liait instantanément. Et comme si c’était rien, Reese fit les présentations. « Evey ? J'te présente Vince, c'est un ami à maman. Il peut jouer avec toi pendant que je vais à la douche, tu peux le surveiller pour moi ? »
« Bien sûr maman, t'en fais pas. » Il sentit une tape sur son épaule et Reese s’éclipsa et il hésita quelques secondes sur le seuil de la chambre avant de rejoindre la gosse après avoir retiré ses chaussures. C’était un peu sacré, la chambre d’une fille. C’était plein de petites babioles fragiles alors il voulait faire gaffe. Il posa son cul sur le plancher, et flatta les flancs du chien qui vient lui lécher le menton. Il avait comme le souffle coupé à savoir que Reese lui laissait accès à cette partie de sa vie. Il aurait voulu la prendre dans ses bras pour la remercier, mais il était pas sûr qu’elle aurait pigé. « Vince c'est ton prénom entier ? T'as quel âge ? Tiens c'est Lennon, mon chien. J'allais faire de la pâte à modeler, tu veux en faire avec moi ? »
«S’lut Evey. Lennon ? C’est marrant moi mon second prénom c’est Lennox. J’ai 35 ans. Toi ? » C’était facile avec les enfants de parler. D’être tout simplement. « Je sais faire des animaux en pâte à modeler, tu veux que je te montre ? » Proposa-t-il, vachement plus intéressé par l’activité qu’il aurait normalement dû l’être. Il lui montra d’ailleurs comment faire des petits hérissons, des lapins et des tortues. Pas qu’ils se lassèrent mais Lennon aussi voulait jouer du coup il essaya de montrer à la gosse comment elle pouvait lui faire donner la patte en l’appâtant avec des morceaux de jambon piqués dans le frigo. Et il s’éclatait Vince, il en venait même à rire.


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Reese Jackson
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MessageSujet: Re: Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese)   Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese) EmptyVen 18 Sep - 6:47

– we are young –


Tôt ou tard, elle n’aurait de toute manière pas eu le choix de le lui dire. C’était pas une de ces soirées où elle laissait Evey traîner chez Cal, ou même chez la petite madame Lamontagne, quelques étages plus bas. C’était un de ces soirs où la mère et la fille pouvaient enfin se retrouver. Où la gamine n’était pas obligée de se promener jusqu’au bar en compagnie de sa génitrice, en lui racontant sa journée, son paquet de cartes dans les mains, espérant qu’Harlan ou Cal serait là. Il y avait toujours quelqu’un pour s’en occuper et la veiller, lorsqu’elle l’emmenait — c’est-à-dire pratiquement tout le temps. Certains condamnaient amèrement cette tendance, mais eh, qu’y pouvait-elle ? Mère célibataire, pas le fric à mettre dans une baby-sitter quotidienne, pas possible d’exploiter les voisins et les amis en permanence, surtout aux horaires où elle travaillait. Eux aussi ont le droit d’avoir des soirées de repos. Et puis, en plus de s’y endormir facilement, Evey aimait bien le bar. Les habitués étaient aussi familiers avec la petite qu’avec sa mère, et il y avait toujours un ours ou deux pour veiller à ce qu’il ne lui arrive. De plus, cela contribuait à raréfier les bagarres ; une foutue tendance que Reese avait remarquée, depuis le temps qu’elle bossait là-bas. Quand Evey était là, les gens se retenaient. Parce qu’on ne se frappe pas comme des chiens sous les yeux d’une gosse de six ans. Surtout avec le regard agressif et menaçant de la mère sur le dos. La plupart des trouble-fêtes finissaient dehors ; avec ou sans besoin de gueuler. Autant dire que malgré tout, Evey avait vu bien des acabits de personnalités. Elle s’en accommodait aussi facilement qu’un caméléon se fond dans son entourage, et faisait fondre les cœurs les plus froids rien qu’en les regardant droit dans les yeux avec une question ingénue aux lèvres. Vince n’allait sûrement pas être différent des autres ; et de manière plus générale, la petite brune savait déjà qu’il n’avait pas un cœur froid. Contrairement à bien d’autres.

« T’inquiète. » P’t-être qu’il ne se souvenait plus, ou qu’il n’avait pas imprimé qu’une mère vivait généralement avec sa fille, surtout les soirs de semaine. L’un comme l’autre, RJ s’en foutait. Y avait pas mort d’homme. Si Evey avait été susceptible de ramener le bout de son nez, elle n’aurait jamais laissé les mains se promener comme elles avaient pu le faire ; ni même les lèvres lui chatouiller la peau. Elle avait l’ouïe fine, la lionne, quand ça concernait sa gamine, et elle savait pertinemment comment éviter les moments embarrassants. Ça ne s’était pas produit, et Vince avait eu le droit à son petit lot d’attention de la soirée. C’était malheureusement bien tout ce qu’il aurait. Non pas qu’Evey aurait été une gêne ; endormie, l’immeuble aurait pu s’effondrer qu’elle n’aurait pas cillé. Le problème, c’était la deuxième petite chose qu’elle avait omise de lui dire. Certains auraient trouvé que ça urgeait. Qu’il fallait au moins que ce gars sache à quoi s’attendre pour le reste de la soirée. Sevrage sec et simple discussion autour d’un verre, s’il daignait rester après le dîner. Mais Reese, elle, ça ne la tracassait pas. Tout venait à point à qui savait attendre. L’information tomberait le moment venu, et ça n’allait pas lui faire se ronger les sangs.

Elle va jusqu’à la porte de la chambre d’Evey, toque un coup et entre. Le chien est en train de lui tourner autour, poursuivant une ficelle qu’elle s’amuse à faire sautiller. Lorsqu’elle les entend rentrer, la petite cesse de jouer, et le chien l’imite. Immédiatement, les deux paires d’yeux vont vers le géant. « Evey ? J'te présente Vince, c'est un ami à maman. Il peut jouer avec toi pendant que je vais à la douche, tu peux le surveiller pour moi ? » » « Bien sûr maman, t'en fais pas. » Un sourire en coin. Satisfait. Ils sauront s’occuper. Elle fait volte-face, tapote l’épaule de l’homme en passant, et sort de la chambre sans se faire prier davantage. On ne s’intéresse déjà plus à elle, quoi qu’il en soit.

« Vince c'est ton prénom entier ? T'as quel âge ? Tiens c'est Lennon, mon chien. J'allais faire de la pâte à modeler, tu veux en faire avec moi ? » Elle regarde l’homme de ses grands yeux innocents, tandis que l’animal en question s’approche pour renifler l’inconnu. Pas méchant, pas excité pour deux sous. Calme et patient, sa queue fendant l’air à un rythme tout à fait raisonnable ; curieux. « Oui, Lennon, comme John Lennon. C’est un chanteur et un musicien. C’est maman qui a choisi, j’aime bien. Mais j’aime bien Lennox aussi. » Elle lâche le bout de ficelle, le chien se jette une petite seconde dessus. L’enfant reporte son attention sur l’homme, un sourire fendant son visage juvénile. « J’ai six ans. Et dans neuf mois, j’aurai sept ans. » Naturelle. Elle échappe un léger rire d’excitation, et attrape sa pâte à modeler dans le tiroir d’un petit meuble à jouets. Elle lui en fourre un pot dans chaque main, enthousiaste. « Oh oui ! Tu m’apprendras, aussi ? Par contre, viens, faut qu’on aille sur la table de la cuisine, on n’a pas le droit d’en faire dans la chambre. » Et qu’elle lui passe sous le nez, quelques autres pots coincés dans les bras. Elle ouvre le chemin, le chien sur ses talons, prend garde à ne pas trébucher ou tomber. Pleine de spontanéité, ses boucles brunes rebondissant avec bonne humeur sur ses épaules.

Et les mêmes boucles s’agitaient enfin sous la douche, un peu plus loin. Reese n’avait même pas pris la peine de fermer la porte à clé. Confiance en Vince, suffisamment pour savoir qu’il n’allait pas lâcher Evey dans une quelconque activité pour venir tenter de lui frotter le dos, comme il disait. Et de toute manière, elle savait pertinemment que sa fille ne l’aurait pas laissé faire. Une mission, c’est une mission. Celle d’Evey était d’occuper leur invité et de le surveiller pendant que sa mère était à la douche ; et elle la mènerait à bien, quoi qu’il lui en coûte.

Elle profita de n’avoir à s’inquiéter ni pour l’un ni pour l’autre, et la douche dura un peu. Une grosse dizaine de minutes, voire un petit quart d’heure, avant qu’elle ne s’extirpe enfin de sous le jet bouillant. Elle mit en route la ventilation pour faire évacuer la chaleur, et dissiper la buée qui recouvrait intégralement le grand miroir. Pas par souci de s’admirer, ou de se faire belle ; elle comptait sauter dans les fringues les plus anodines au monde, et laisser ses cheveux sécher à la sauvage, comme aurait dit Evey. Mais la buée la stressait. Sûrement un vieux réflexe d’infiltrée, qui lui faisait haïr de ne pas pouvoir voir ce qui venait derrière.

Alors qu’elle allait pour s’emparer de ses vêtements de rechange, elle constata que, trop pressée de se foutre sous l’eau chaude, elle ne les avait tout simplement pas pris. Elle enroula sa serviette autour d’elle et sortit sans plus de gêne. Elle les entendit rire, de la cuisine, et un sourire se ficha sur ses lèvres. La magie d’Evey et de sa douceur. Elle aurait voulu voir ça. Un débardeur propre, un short, le pull en laine que Mme Lamontagne lui a offert pour Noël et qu’elle ne quitte pas. Et des sous-vêtements, bien entendu. Elle retourne vers la salle de bain. La buée est partie. Elle éteint la soufflerie, et avise un instant les lieux. Elle tend l’oreille. Ils ne se lassent pas de s’amuser, et elle se demande ce qu’ils ont bien pu inventer. Mais tant que personne ne semble se lasser, autant en profiter pour ranger un peu.

Ni une ni deux : les vêtements sales se font embarquer à tour de bras, que ce soit dans sa chambre ou dans celle d’Evey. Elle range un peu les jouets qui traînent, puis les affaires dans sa propre chambre. Elle retrouve au passage la chaussette perdue de Wayne, et l’embarque avec le linge sale ; tant qu’à faire, elle la lui rendra propre. Ça fera un prétexte pour aller le voir. Ou pour l’inviter. Comme s’ils avaient besoin de ça. Un tour dans la salle de bain, où elle remet un peu d’ordre aussi. Le salon est à peu près rangé, pas de quoi en faire une maladie. Une lessive mise en route, les panières rangées dans leur coin, et elle retourne vers la cuisine, de son pas énergique mais léger.

« Ça s’amuse bien, à c’que je vois. » Elle a ce sourire en coin en jetant un coup d’œil au fin trio. Ça fait plaisir de les voir comme ça. Plaisir, de voir Vince dans un autre cadre qu’une tenue d’Adam et des draps froissés. Ce type était vraiment sympa, et ça valait le coup. Visiblement, Evey aussi l’appréciait tout aussi bien. « Vince il apprend à Lennon à donner la patte ! » « Trop cool, on va avoir un chien savant. » C’était en tout cas toujours mieux que rien. « Quand vous aurez fini votre poignée de dés de jambons, vous m’aiderez à mettre la table ? Lavage de main avant, sinon vous allez nous mettre de la bave de chien dans les assiettes. » Lennon elle l’aime bien, mais pas au point de lui rouler un patin. « Oui maman ! » Et puis, à Vince. « Les assiettes elles sont trop hautes, normalement je monte sur mon petit tabouret, mais tu crois que tu pourras les attraper ? » Et RJ, pendant ce temps, elle surveille le dîner. Elle mélange, assaisonne. Rien de bien compliqué ; une petite mixture à la Reevey, comme elles ont coutume de l’appeler. Elles ont regardé tout ce qu’elles avaient envie de manger, maman a aidé au choix — parce que tout n’allait bien évidemment pas ensemble —, avant de tout cuisiner, et mélanger. Et elle sourit en coin, la petite brune, s’adressant à Vince. « J’te préviens, y a rien d’extraordinaire. Repas de soir de semaine. » « C’est notre spécialité à la Reevey, comme Reese et Evey ! » qu’elle entonne, la gamine. Enthousiaste et fière qu’un plat de leur invention porte son nom. Même s’il ne s’agit qu’une grande poêlée de l’à peu près, et que la composition change à chaque préparation. « J’espère que t’as pas d’allergies alimentaires, ou d’aversion particulières. Sinon, j’peux toujours te faire des pâtes au beurre à côté. Et tu finiras le jambon que Lennon n’a pas mangé. » Autant tout faire pour satisfaire l’invité.


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Vince O'Reilly
Vince O'Reilly
kill of the night


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MessageSujet: Re: Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese)   Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese) EmptyDim 20 Sep - 1:02

Le coup du nom du chien, c’était un peu du Reese tout craché. Fallait pas croire que ses actions n’avaient pas de sens, avec elle c’était tout le contraire. Il suffisait de voir la façon dont elle avait de prononcer le nom d’Evey pour être certain que la gosse c’était ce qu’elle avait de plus précieux. Elle était pas du genre à faire des manières, mais ça c’était quelque chose de si important que ça en touchait le corps en dedans. Du coup Vince il se sentait un peu intimidé d’être autorisé à entrer dans leur petite bulle et à la partager le temps d’un repas. C’était d’autant plus important qu’il n’était pas dupe de l’image qu’il projetait. Ca avait bien dû lui traverser l’esprit à un moment Reese. Elle avait pesé le pour et le contre avant de le laisser entrer. « Bientôt 7 ans hein… C’est l’âge où t’apprends à écrire et toutes ces conneries… Pardon. Ces trucs. » Il fit crisser sa barbe en passant ses doigts dedans. Jurer devant une gosse, c’était mal, mais il avait perdu un peu le pli à faire gaffe à ce qu’il disait. Même pour le peu qu’il ouvrait la bouche.

« Je te suis, c’est toi qui connaît la maison. » Flanqué de la gosse il alla s’installer à la cuisine, le chien sur les talons. C’était marrant de voir qu’avec son caractère électrique et sa manie de partir dans tous les sens, Reese avait réussi à avoir une gosse aussi cadrée. Elle avait sa façon à elle d’organiser le jeu et Vince se contenta d’abord de l’observer alors qu’elle babillait sans cesse. Ca le côté bavard, elle l’avait piqué à sa mère, de même que la couleur de ses cheveux et le fond de ses yeux. Elle prenait visiblement sa mission très à cœur puisqu’elle fut très stricte sur le mélange des couleurs et Vince il dû promettre de faire gaffe, même s’il avait de grosses paluches maladroites. En peu de temps, parce qu’elle pigeait tout sacrément vite, ils avaient construits tout une petite colonie d’animaux aux drôles d’allures. En même temps, ils s’étaient mis d’accord sur leur parfum de glace préférée ou des trucs insignifiants comme ça.

Comme Lennon ne faisait que leur tourner autour en geignant d’impatience, montrer quelques trucs marrants qu’il pouvait faire à la gosse lui avait semblé comme une bonne idée. On voyait déjà que le chien il avait choisi son maître et qu’il l’aimait comme pas possible. Vince connaissait les gestes pour lui apprendre rapidement les choses en le récompensant avec du jambon, mais Evey elle le faisait réagir en un battement de cils. Quand il donna la patte, simplement parce qu’elle le lui demandait, ça déclencha une sacré hystérie dans la cuisine. Et c’est à peu près à ce moment-là que Reese refit son apparition. « C’est Evey qui fait le plus gros du travail. Elle sait très bien se faire obéir. » Souffla le colosse en donnant un petit coup d’épaule à la gosse, complice. Il hocha la tête quand elle réclama son aide. Il était déjà conquis, elle aurait pu lui demander n’importe quoi. Il fit glisser les dés de jambon dans sa petite menotte sous le regard intéressé du chien. On voyait que la bête prenait plaisir au jeu mais il était incroyablement calme autour d’Evey. Il avait déjà un instinct protecteur très fort. « Tiens fini l’entraînement avec lui, moi je vais ranger la pâte à modeler pendant ce temps. » Ses genoux craquèrent quand il se redressa, et il s’étira imperceptiblement. Patient, il défi les petits animaux en prenant garde à séparer les couleurs alors qu’on lui expliquait le menu.

« Des pâtes au beurre ? Et puis quoi encore j’veux pas louper la spécialité Reevey ! J’ai déjà de la chance de tomber pile le bon jour. » Fit-il, ce qui fit rire Evey. Puis ça commençait à sentir bon dans la cuisine. Ca avait certainement rien à voir avec ce qu’il avait bouffé pendant 10 ans. La cuisine de la taule, c’était un mélange de dégoût et de frustration. Frustration parce qu’à moins qu’on vous le dise, y avait carrément aucun moyen de savoir ce qu’il y avait sur votre plateau. A part les trucs qu’ils avaient pas besoin de tambouiller, comme les pommes ou les yaourts. Il se lava les mains, puis les essuya sur un torchon, exécutant le rituel sous les ordres de la gosse avec docilité. Elle avait maté ses pognes d’une drôle de façon et il avait dû expliquer son travail. Du coup il avait un passe pour cette fois. Mais fallait qu’il trouve une solution pour être plus propre que ça. En disant ça, elle avait la même mine renfrognée que sa mère. Il essaya de le lui piquer, son nez, mais elle avait passé l’âge de ces trucs. Elle l’avait quand même touché du bout des doigts pour s’en assurer, alors Vince ça l’avait faire rire. Il l’avait soulevée, et assisse sur ses épaules pour choper les assiettes, parce que c’était plus drôle de faire comme ça. Quand ils eurent fini de mettre la table, il avait sacrément la dalle.

« Ca sent rudement bon. La spécialité Reevey, c’est une recette secrète alors ? » Sitôt la bouffe dans son assiette, Vince il la ramena contre lui, la protégeant en l’entourant de son bras et en se penchant dessus. Y avait des réflexes qui avaient la vie dure. En prison, même si c’était dégeu, si on voulait bouffer fallait faire gaffe à sa gamelle. Pas la lâcher du regard tant que les dernières bouchées avaient pas été avalées. Même seul, Vince il pouvait pas s’en empêcher, comme un chien qui protège son os. « Y a des épices ? » Il parla un peu la bouche pleine, et mastiqua rapidement pour tout avaler et reprendre la parole alors que deux paires d’yeux le dévisageaient. « C’est délicieux Princesses… »
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Reese Jackson
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MessageSujet: Re: Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese)   Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese) EmptyDim 11 Oct - 7:13

– home –


Elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse être aussi réceptif et aussi à l’aise aux enfants. À dire vrai, elle ne le connaissait pas assez pour avoir déjà pensé à émettre ce genre de jugement à son égard, et elle ne s’était pas non plus posé des milliards de questions avant de le laisser à Evey. Sa fille avait l’habitude d’attirer tous les adultes dans ses filets et de se faire des amis partout où elle allait ; ouverte et sociable. Les grands redevenaient enfants pour passer du temps avec elle, et c’était toujours un plaisir pour sa mère de voir que l’on se prenait ainsi au jeu avec sa personnalité si tendre et aimante. Vince n’avait pas vraiment fait exception, mais elle lui trouvait un rapport avec les enfants bien plus facile que ce qu’elle n’aurait pu imaginer au premier abord.

« Reevey pour tout le monde, alors. » Et ils ne firent pas les difficiles, la petite et le grand gamins. Ils rangèrent ce qui devait être mis en ordre et ils se lavèrent les mains. Vince prit Evey sur ses épaules pour attraper les assiettes, sous l’œil avisé de la mère lionne, qui veillait au grain. « Faites gaffe à pas casser tout ça. » C’était pour la forme. Elle savait qu’ils géraient, et que Vince surveillait également. Elle termina d’assaisonner, et lorsque le plat fut prêt, la table était mise. Elle le posa immédiatement au milieu, sur le petit support que sa fille avait pris soin d’aller chercher dans le tiroir où elle savait les trouver. Une bonne portion pour tout le monde, une serviette en papier pour Vince, et Evey noua rapidement la sienne autour de son cou. Dès qu’il fut servi, l’invité attaqua sa portion. Sa manière protectrice et hâtive de manger ne préoccupa pas plus que cela l’enfant, mais la mère ne put retenir un sourire. « C’est la recette de je-prends-ce-que-je-veux-manger-et-maman-mélange-tout, ouais. Le secret change à chaque fois. C’est l’mieux gardé du monde. » Elle mange rapidement aussi, la lionne ; par habitude, et influencée par l’homme à table. Parfois, elle essaie de ralentir, ne pas donner de mauvais exemples à Evey. Mais vivre une vie pressée a des conséquences, quoi qu’on puisse en dire ou en penser. « Un peu, ouais. Histoire de relever tout ça. Mais tu sais Lennon va pas te voler ton assiette. Il est trop p’tit pour sauter jusque là pis j’crois que vous l’avez déjà gavé de jambon. Et tu pourras même te resservir, il en reste. » C’était dit doucement, appuyé d’un sourire doux et compatissant. Evey n’avait pas à sa voir, mais ce n’était pas pour ça que sa mère ne se doutait pas de ce qu’il en était réellement. La fillette ne s’en préoccupait pas et mangeait doucement, silencieuse, concentrée à ne pas trop traîner, et à ne pas parler la bouche pleine non plus. Sa petite voix finit tout de même par tinter, douce et claire. « Maman elle arrive toujours à rendre ça bon, même quand les gens ils n’ont pas confiance dans nos mélanges. » Et ça la fait rire, la Jackson, alors qu’elle retourne à son assiette presque terminée. « C’est là que réside la majorité de mon talent culinaire, faut bien avouer. » Pour le reste, elle n’était pas des plus douées. La cuisine au compte-goutte, précise et minutieuse, c’était pas vraiment son truc.

Le repas se termina par une portion de clafoutis — deux pour les gourmands. Plusieurs fois, Evey bâilla. Aussi fut-ce sans la moindre pitié que sa mère l’envoya se brosser les dents dès qu’elle eut fini son dessert. Pendant que l’enfant se préparait à dormir, elle débarrassait activement, mettait les restes de côté. Commençait la vaisselle, comme durant la routine qu’elles vivaient d’ordinaire ; invité ou pas. Ils attendraient qu’elle soit couchée pour ouvrir la bouteille. Et ça n’allait de toute manière plus tarder.

Après avoir mis toute la vaisselle à sécher et avoir donné à manger à Lennon, la lionne fila auprès de sa fille. Evey était déjà prête ; en pyjama, dents brossées, cheveux peignés. Sa mère lui sourit rapidement, ramassant les affaires sales de l’enfant. « Tu vas dire au revoir à Vince ? » Et elle laissa la gamine filer et coller un baiser sur la joue du géant, sans gêne. « Tu reviendras nous voir, Vince, hein, dis ? » Au vu du déroulement de la soirée, il était sûr qu’il finirait par revenir. Elle n’aurait aucun mal à lui confier la garde sa fille, aucun mal à les laisser ensemble sans être trop inquiète. Elle savait que les deux nouveaux compères se reverraient, et qu’il n’y avait pas de souci à se faire sur le sujet. Après les au-revoir, l’enfant se glissa dans son lit. Un baiser à sa mère, un rapide câlin, et la lumière s’éteignit.

La porte se ferma, et la petite lionne se faufila jusqu’à la cuisine, à l’autre bout de l’appartement ; ne pas déranger Evey, ne pas parler trop fort en étant trop près d’elle. Elle n’allait pas s’endormir tout de suite, et il ne fallait pas la gêner. Un sourire rapide, et elle se tourne vers le blond. « Bon, on va pouvoir se l’ouvrir, cette bouteille, maintenant. » Elle ouvrit le placard, attrapa deux verres et les posa sur le comptoir.

La journée était terminée. Elle avait été plus longue que certaines, mais moins pénibles que d’autres. La comparaison ne se faisait plus, et la petite Jackson se contentait de prendre la vie chaque jour comme elle venait. Et pour le moment, elle comptait bien profiter de sa soirée amicale en compagnie de Vince.

Un verre de vin et une causerie sans prise de tête ; voilà bien tout ce dont elle avait besoin.


(c) elephant song.
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Vince O'Reilly
Vince O'Reilly
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MessageSujet: Re: Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese)   Lay with me in your thinnest dress fill my heart with each caress... (Reese) EmptyJeu 15 Oct - 12:53

Vince il avait pourtant une famille. Bien que sa façon de fonctionner détonne de ce à quoi on était normalement habitué, il avait trouvé avec ses gosses un équilibre et ils avaient été heureux. Autrefois. Aujourd’hui leur équilibre était bancal. Il leur manquait une patte, Calvin, et ils en souffraient tous malgré ce qu’ils laissaient paraître. Et puis il y avait les années qui les avaient laissés grandir des inconnus pour les autres. Il y avait des manques. Ils ne pouvaient pas reprendre où ils s’étaient arrêtés dix ans plus tôt. Et Vince sentait bien que le monde avait continué à tourner sans lui. Ils l’aimaient, mais ils avaient parfois un peu de mal à savoir quoi faire de lui et il n’était pas étranger à ce malaise. Aussi la routine tranquille de Reese et Evey avait quelque chose d’apaisant pour lui bien qu’il soit en territoire inconnu. Il aimait bien les manières protectrices qui ressortaient chez la jeune femme au contact de sa fille et il s’appliquait à traiter Evey comme un petit trésor. Il avait besoin de cette douceur-là.

Faire partie du secret Reevey l’enchantait aussi. Il se régalait comme jamais depuis un moment. Même si de vieux automatismes venaient le parasiter et qu’il ne s’en rendait pas compte. Il avala une bouchée coupable quand Reese le lui fit remarquer et il se redressa en essayant de se décrisper. Elle avait raison de le lui faire remarquer, il fallait qu’il se sorte lui aussi de sa prison. D’un simple hochement de tête il la remercia, et fit de son mieux pour apprécier son assiette avec plus de lenteur. Même si parfois cette frénésie de tout s’envoyer dans le fond du gosier le prenait et qu’il se penchait à nouveau sur son assiette comme si sa vie en dépendait. C’est le rire de Reese qui acheva de le détendre, et leur conversation tranquille autour de la table. Il aida de son mieux ensuite pour débarrasser et remettre de l’ordre dans la cuisine, mais resta à l’écart du rituel du couché. Il se mit seulement à genoux pour récolter son bisou, et en plaquer un tout piquant sur les joues rebondies de la gosse.

« Surtout s’il y a encore du Reevey ouais. » Il pinça le nez de la gamine entre ses doigts et la chatouilla avant de se relever en la soulevant dans ses bras pour la ramener dans sa chambre mais ensuite il s’éclipsa encore prudemment pour laisser la fille et la mère seule. Il tâtonna dans la cuisine pour ranger la vaisselle après l’avoir essuyée, un geste simple pour les remercier de l’avoir accueilli ce soir. Il essuyait ses mains humides avec le torchon quand Reese revint. Il le jeta au hasard sur un meuble et se rapprocha alors qu’elle lui tournait le dos. Il la coinça contre le meuble et referma ses bras autour d’elle, nichant son visage au creux de sa nuque. D’abord doux, avant de raffermir sa prise et la piéger dans un câlin tendre et brusque à la fois. Il la garda prisonnière un long moment, en silence, son nez contre sa peau pour respirer son odeur. « Tu sens vraiment bon. » Qu’il dit, comme pour formuler une sorte de remerciement. Elle devait bien savoir ce qu’elle avait fait pour lui ce soir. Il mordilla son épaule, mais ne relâcha pas assez sa prise pour qu’elle puisse s’échapper. Un bras autour de sa poitrine, il la tenait. Et dans son dos, il esquissa son sourire de loup.

« Viens là, j’vais te détendre un peu. » Qu’il dit en mordillant le lobe de son oreille avant de directement aller au business en fourrant ses doigts entre sa peau et son pantalon. Il voulait rester là cette nuit. Il voulait son corps comme pansement. Tanner les démons. Se réveiller le matin et leur faire des pancakes. Et repartir avec ce bonheur au creux du ventre.
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