• âge › 49 ans, aux portes de la cinquantaine, souffle fossile, corps fourbu avant l'heure • date et lieu de naissance › moscou, 1958, gosse pondu dans les entrailles renaissantes de l'empire russe, à mâcher l'utopie de quelques grands rêveurs  • nationalité › God bless America! Cantique familière depuis trente années, loin des sons de la grandeur et ramené. Inspecteur traînant sa patte dans le dédale des enfers, cigare aux lèvres, à des hivers cruels, les couleurs des excès depuis son premier pas sur le vaste continent. • profession › flic haut gradé, à se hisser plus haut à chaque cadavre grogner la misère sur laquelle il trébuche sans arrêt, sanctuaire mortifère où gît sa tanière • orientation sexuelle › il aimait les rondeurs, rien que ça, se le persuadait-il du moins. Déni violent, durable. Une femme qu'il chérissait, le croyait-il, qui l'a brisé... Ossature laissée sur le trottoir, cœur troué, homme défait. C'est depuis à l'indifférence des sexes que ses lèvres croquent la chair offerte. Plaisirs fugaces qu'il s'octroie, fuit le lâche aux sentiments qui s'installent • situation amoureuse › divorcé, coeur mort, disloqué entre les serres d'une harpie. Femme aimée, femme répugnée, lambeaux de confiance pour le transi crevé. Une autre? Plus jamais! Tombeau de sentiments qu'il espère scellé à jamais. • situation financière › moyenne, la moitié de sa fortune décousue par son ex, un appartement flanqué dans les quartiers modestes, sans luxe ni gloire. Quelques clochards traînant le pas au pied de son immeuble, chacals qui fuient au retour du vieux loup • et vivre à la nouvelle-orléans, ces derniers temps, c'est comment ? › foutoir sanglant où il ramasse les cadavres à toute heure, cherche le cinglé insaisissable et pestifère sur tous les salauds de la terre • groupe › take me to church. • célébrité › mads mikkelsen • crédit › tumblr

confiance en carton, des amitiés prudentes, des liaisons fugaces. L'homme n'oublie le passé, se renferme aux jours qui passent, des humains dont il se méfie, tous des chacals! • mains d'artiste, des années à cultiver la musique, combler la solitude d'un traumatisme. Les doigts qui pianotent dans le salon, cherche réconfort dans le son. C'est le talent qui se forge au temps qui s'épuise, d'un ours sous lequel se cache l'habile • des Gauloises à toute heure! Les poumons incendiés, lourds de crasse, la clope comme fidèle camarade! Toujours un paquet dans sa  poche, au besoin d'étioler son corps, y trouve satisfaction, mort lente qu'il savoure depuis son socle • pulsion féroce, c'est la violence pour les monstres. De quelques uns rencontrés, la moitié rouée de coups. Certains qui n'ont survécu, les hideurs en enfers! Et toujours des excuses pour sauver ses fesses. Et son job. Flic impulsif mis sous séance thérapeutique, psy' haïs, qu'il souhaite éviter au possible. Pas le choix!  Il s'y colle ou perd sa place... Le pas traîne jusqu'au cabinet d'un laveur de cervelle, et subit sa sentence hebdomadaire.    • insomniaque, le sommeil fuyant, les cauchemars omniprésents. Ils sont là, les démons d'antan, à jouer dans sa caboche, effrayer Morphée, et lui dans une même foulée. Deux trois heures par jour, l'homme traîne dehors, cherche parfois réconfort dans les bras nocturnes, ou erre dans le dédale urbain sans but précis.

• pseudo › shi, panda vador • âge › 24 ans• pays › belgique • comment as-tu découvert le forum ? › une bestiole me l'a montré et bim! ça fait des chocapic's   • un dernier mot à nous dire ? ›  

" Tonton?" Un chut murmuré à l'oreille, et d'autres mots pour rassurer la jeune carcasse secouée de quelques frissons. "J'ai froid.." Ainsi nu... L'envie de remettre son pyjama et d'aller se blottir sous la couette. Pas ce soir. Mignon debout devant le vioque à genoux, des mains qui effleurent sa chair, caresses insolites, l'insouciance du chaperon perdu dans la gueule du loup. Confiance absolue pour l'adulte qu'il connaît depuis son berceau, liens de sang incontestables, un monstre pourtant planqué sous le charmant, diable insoupçonnable. Les premiers jours, des câlins tendancieux, des touches timides pour le gosse. Celui de sa sœur. Partie l'insouciante! A chercher le repos sur quelques plages du Sud, le mari à ses basques. Deux semaines à garder le mioche. Les envies passées dévalent, de quelques tendrons qu'il a cajolé de touches avides, de les même qu'il a noyés puis enterrés. Délicieux frisson au souvenir de ces adorables piégés dans ses griffes, de ces corps aimés puis disloqués au rythme de ses violentes ardeurs. Mais pas Yuri! Différent des autres, gosse familier, survie nécessaire du neveu un peu trop aimé. Deux semaines, le cauchemar qui commence... Un "maman" réclamé, pleuré au petit corps qui se broie sous  le colosse. Pourtant, le silence des horreurs subies au retour des parents, enfant apeuré, terrifié des vices éprouvées pendant quelques années. Calvaire jusqu'au l'arrestation du félon, monstre flanqué derrière les barreaux, à perpétuité. Trop tard, gamin traumatisé, honteux, muet pour quelques années.  

Des mains qui s'abattent, cognent les poings, l'os qui craque. La mort s'approchant, souffle putride suppliant la clémence. Mais le féroce continue, écrase le crâne au sol, halète bruyamment à la violence larguée, déversée sur le suspect. Une dernière râle, la dépouille se fige, miroite sous un déluge glacial. A califourchon sur le cadavre, l'autre déplie ses genoux et redresse sa carcasse. Une bavure. Il n'aurait pas du le crever. Le chef va encore lui passer un savon. Le voilà qui se ramène, avec sa longue veste masquent à peine sa grosse bedaine, se plantant à ses côtés, un grognement lâché à l'esquisse macabre qui s'étale à leurs pieds.  "P'tain Yuri, il est mort!" Correct. "Légitime défense, j'avais pas l'choix chef"marmonne le jeune flic sans un regret. Folie dans ses yeux, billes d'acier vissées sur le macchabée se gorgeant d'eau. " Mon cul, va balancer ces conneries à d'autres!" Rage mal contenue dans la voix de son supérieur, mais il réagit peu, insensible aux brimades de ses collègues. Au fond, ça gronde de satisfaction en lui, d'un plaisir qu'il n'ose avouer, des monstres qu'il cogne jusqu'à ce que mort s'ensuive. "Une ordure en moins..." Eux qu'il abomine, les ogres, les monstres planqués sous la chair humaine. Reflet d'un traumatisme lointain, d'un aimé détesté du jour au lendemain. A mort les pédophiles, et toute la vermine qui suit! " Peut être, mais on est pas au Texas ici p'tit con. Bordel sérieux, trouves toi une meuf pour te calmer! J'vais m'attirer des emmerdes " Une meuf? Quelqu'un dans sa vie? Avec qui il aurait des contacts? Yuri frémit. Jamais! La peur du toucher, de sentir à nouveau des mains le caresser...


C'est pourtant une femme qu'il a accueillie dans sa vie. A vingt huit ans, sa première relation. Elle, la jolie, qui a sut rabibocher sa confiance, déloger amour et tendresse dans son cœur d'ours bourru.  C'est le contact retrouvé, la chair touchée. Des premières angoisses, l'assurance prit place dans l'étreinte des corps. Elle qu'il a tant aimée. Elle qui l'a tant brisé. Menteuse, brigande!  Ses modestes richesses dépouillées, pauvre homme humilié. La jolie appartient déjà à un autre! Une année de mensonges, Judas qui s'enfuit avant son jugement et lui, l'agneau meurtri, laissé sur l'autel de sacrifices, animal rompu, cœur fendu. La gueuse qui s'enfuit, qu'il ne poursuit pourtant. Un écho quelques jours plus tard, d'un cadavre retrouvée sur le bord de la route. Sa jolie morte égorgée, qui joue paye...  Et lui, homme trahit, à chercher une nouvelle vie, quitter cette terre d'humiliation, en route pour l'Amérique! Flic devenu inspecteur, à ne plus chercher l'amour. Juste la passion, la fièvre des corps, quelques histoires fugaces, des éphémères qu'il oublie sitôt les draps quittés...

Une routine. Lever sa carcasse fourbue, d'un lit où il est souvent seul occupant, traîner la patte jusqu'au boulot, des salauds qui rendent sa vie un brin palpitante, s'en fume quelques unes sous un ciel cendré, des poumons qu'il se moque d'encrasser. Il fait son boulot, ramasse les crasses des banlieues vermineuses, en cognent quelques uns - plaisir agressif. Puis un soir, c'est un cadavre sur lequel il trébuche. Normal. Sauf quand la carcasse respire. Putain de guignard! Un gaillard mal en point qu'il ramène à l’hôpital, suspecte en l'âme égarée la victime du taré qui prend la ville pour un échiquier. Un cinglé qu'il s'impatiente de foutre derrière les barreaux. Ou cogner jusqu'à lui déloger la cervelle. Peu importe, pas pour l'instant. C'est la curiosité pour la vie sauvée. De justesse. A peine. L'idiot plongé dans le coma! Fallait il que ça lui arrive? Sentiment coupable, de n'avoir pu le sauver à temps, joli inconnu sans nom. Achille? La flèche manquée de peu, talon indemne. Pour combien de temps?  L’hôpital, Yuri y retourne souvent - toutes les semaines - mué par un irrésistible sentiment. A s'asseoir sur le fauteuil flanqué à côté du malade alité, deux années de monologue, les confessions déboulent, abritées jusque là dans une bouche muette. L'homme se délivre, a trouvé une oreille à l'écoute, un confident prêt à l'entendre sans sourciller. Coma presque béni, égoïste! Pourtant vrai. Puis un jour, c'est le bel endormi qui se réveille, et lui qui veut disparaître. Retourner à sa vie, cette misère...