Kirsteen Vlajkovicadmin ○ nightcall
| Sujet: i won't let you go this way now (vlajkovic.) Lun 26 Oct - 17:45 | |
| all right, sit down and spill your heart lets start from the very start, cause i can see by your eyes you're wasted, your energy comes and goes you taking your time, you know, nothing can change what happened, you know someonetosaveyou@onerepublic Le visage perdu dans les feuilles qui s'empilent autour de toi. Les portées et les notes autour de toi s'accumulent et tu devrais te perdre dans tout ce fouillis, mais c'est ainsi que tu te retrouves le mieux quand il en vient à ta musique. Quand tu composes, tu as besoin de ce bordel, tu as besoin de ce chaos pour être en mesure de te concentrer sur ce qui compte réellement, sur ce que tu veux dire, ce que tu as besoin de crier à ce moment précis. La mélodie est précise dans ta tête, les notes s'enchaînent et les paroles te viennent très facilement aussi. La musique, ça a toujours été une de tes forces, une passion sans être une vocation, un passe-temps qui permet de te vider le coeur et l'esprit. Ta guitare est dans un coin de ta chambre, mais vu l'heure avancé, tu te concentres sur les partitions sans jouer pour ne pas déranger ton colocataire. Colocataire, le mot semble étrangement inapproprié, mais tu essayes de ne pas t'embarquer dans ce train de penser car tu sais que tu n'en sors jamais complètement intacte. Encore aujourd'hui, tu n'en reviens pas d'être embarquée dans toute cette histoire. La bague à ton doigt, elle semble lourde, extrêmement lourde, mais tu ne parviens pas à te résoudre de l'enlever. Au cas où. Au cas où quelqu'un débarquerait au milieu de la nuit pour vérifier que vous êtes bel et bien un couple, que vous êtes bel et bien amoureux et pas juste des imbéciles qui abusent du système. Et pourtant, tu sais trop bien ce que vous êtes. Ou peut-être que tu ne le sais plus si bien et que tu n'es tout simplement pas prête à te l'admettre. Pourtant, les paroles de tes chansons, elles parlent si forts, mais tu évites de les écouter. Tu fermes les yeux, bouche les oreilles, et tu continues de vivre dans le mensonge qu'est devenu ta réalité, arrivant même parfois à te convaincre que c'est pour le mieux. Mais le mieux pour qui?
T'es concentrée sur ce que tu fais quand tu entends crier pour la première fois. Ça n'a rien d'un cri rassurant, au contraire. C'est puissant, plein d'une peur certaine et tu figes sur place. Les sons qui suivent ne sont pas plus rassurants, mais demeurent moins compréhensibles. Parce que ce n'est pas de l'anglais qui résonne dans votre appartement, mais bien une langue qui t'est complètement inconnue. Tu reconnais trop bien la voix de ton colocataire, et tu es effrayée de bouger, ne serait-ce que de faire un pas. Et puis le silence revient, et tu te demandes ce qui se passe. L'inquiétude s'empare de toi et sans même que tu n'es le temps d'analyser la situation, tu as ouvert la porte de ta chambre. Tu regardes partout autour de toi, comme si tu avais peur de tomber sur un étranger dans l'appartement, mais la porte d'entrée, que tu aperçois du cadre de la porte de ta chambre, est bien fermée, encore barrée, et tu sens ton coeur qui se détend légèrement, ta respiration qui reprend une course plus normale. Jusqu'au moment où tu entends de nouveau un cri, un râlement venant de la chambre d'à côté. Tu ne sais pas ce qui te pousse à franchir les quelques mètres qui séparent vos deux chambres, mais l'image que tu vois lorsque tu ouvres la porte de sa chambre te fige sur place. Il est bien seul, même si la manière dont il se débat donne l'impression qu'il n'est pas tout seul. Il est encore en train de parler serbe alors que tu n'oses plus bouger. Soudainement, tu ne sais plus quoi faire. Tu hésites à approcher car son cauchemar semble très intense et tu as peur de manger un coup, mais d'un autre côté, tu voudrais qu'il puisse se réveiller, tu aimerais pouvoir faire taire toutes ses voix dans son esprit et lui donner la chance de dormir paisiblement. « Janko! Janko, réveille-toi! » Tu cris, mais ça ne sert à rien. Tu devines trop bien qu'il ne t'entend pas, alors tu te décides finalement à t'approcher. Au début, c'est avec une crainte visible, c'est à peine si tu oses le toucher. Tu continues de dire son nom, encore et encore, sans véritable succès. Et puis finalement, tu t'assois sur le bord de son lit, et à l'aide de tes deux mains, tu essayes de calmer ses nombreux mouvements brusques. Tu es drôlement petite à côté d'un homme comme le jeune Vlajkovic, et tu es surprise de réaliser que cela semble l'apaiser, ne serait-ce qu'un petit peu. « Janko, réveille-toi. C'est moi, c'est Kirsteen. Calme-toi, tout va bien aller. Je te le promets. » Sans même que tu ne t'en rendes réellement compte, tes doigts sont en train de flatter gentiment ses bras qui se sont finalement arrêtés, et tu sens qu'il se réveille lentement de ce cauchemar duquel il était prisonnier. Tu restes assise à côté de lui, gardant une main sur lui, mais ramenant l'autre contre toi. Et puis tu sens finalement la gêne te monter au visage, cette situation inhabituelle dans laquelle vous vous retrouvez. Tu essayes d'ignorer le fait qu'il est à moitié nu et que tu ne portes que tes sous-vêtements et une camisole, mais le rouge s'empare de tes joues et tu es soudainement incapable de le regarder alors qu'il ouvre finalement les yeux. « Tu faisais un cauchemar je hm.. je voulais seulement être certaine que tu étais correct. » Tu devrais partir, faire comme si de rien était. Mais tu restes assise là. Parce qu'il est semi-conscient encore et tu veux être certaine qu'il se réveille correctement. Qu'il ne replonge pas dans le cauchemar, une fois de plus. |
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