Sujet: i think some girls are just fucked up. Lun 14 Sep - 21:40
noora sarah acklin I CAN'T DROWN MY DEMONS, THEY KNOW HOW TO SWIM
come drink the water
• âge › vingt-cinq étoiles éphémères qu'elle jette à la mer, désireuse d'oublier un passé noyé par des larmes salées. enfant de la tourmente, forgée par katrina quand elle ne se sentait encore qu'enfant hésitante. elle est de cette génération qui ont vécu les pires tourments sans savoir qu'au-delà de ça, on pouvait trouver un peu de joie. • date et lieu de naissance › môme d'horizon, gamine d'ailleurs, elle a vu le jour durant un des voyages de son père en russie. enfant de moscou dont l'accent résonne sur le bout de la langue de façon exquise. née un quatorze février, son père s'est bien moquée de cette date aux allures de bénédiction quand elle n'a pas été un enfant d'amour mais d'obligation. date butoir avant une entrée aux enfers pour sa mère. • nationalité › repartie illico presto en amérique une fois gueularde et toute rosée, c'est la nationalité de ce pays qui l'a vue grandir qu'elle porte aujourd'hui. ses racines russes se noient sous le drapeau américain qu'elle porte tout contre le coeur. bien que dernière, il se soit noirci par les flammes brûlantes de son envie de vengeance. • profession › étudiante en droit, elle espère devenir juge un jour. ou avocate. elle veut entrer au tribunal et faire régner la justice quand tout autour d'elle tombe à la renverse. elle n'est plus sûre de son choix maintenant que son idéal s'est noirci, mais elle continue d'espérer qu'elle pourra faire mieux et aider, alors elle se bat. à côté, elle travaille dans un bar de jazz en tant que serveuse. • orientation sexuelle › son sourire transpire la joie, elle a le charme des enfants innocentes qui ne voient pas qu'elles pourraient déplacer des montagnes avec trois battements de cils. persuadée que personne ne pourrait jamais l'aimer, elle se laisse pourtant charmer par quelques garçons quand son propre espoir ne suffit plus et qu'elle a besoin de bras réconfortants. mais cela arrive aussi que ce soit avec une fille qu'elle passe la semaine, main dans la main, savourant cette liberté inédite. somme toute, c'est une solitaire qui ne reconnaît pas qu'elle est transcendante. c'est une môme aveugle qui voudrait aimer mais qui ne croit pas le mériter. pourtant, elle a les sentiments faciles. • situation amoureuse › solitaire inavouée, célibataire désabusée. elle n'a connu que de très courtes histoires et continue de la sorte de peur de trop s'attacher. autrefois, elle ne jurait que par adam et ne considérait pas de la compagnie comme essentielle. aujourd'hui, elle les considère comme une distraction, camouflant avec facilité le fait qu'elle a peur de s'attacher et de perdre encore. • situation financière › moyenne, noora, c'est une fille qui sait se battre et qui est prête à faire des sacrifices. elle travaille autant qu'elle peut et refuse l'argent que lui propose sa mère et pierre. elle n'hésite pas à faire des heures supplémentaires et à serrer la ceinture si besoin. elle connaît le deal et elle sait qu'elle doit se débrouiller pour y arriver. • et vivre à la nouvelle-orléans, ces derniers temps, c'est comment ? › la fatigue a remplacé la peur, les jours orageux ont remplacé le soleil joyeux. elle continue sa danse lugubre, la ballerine céleste, elle garde ses lippes étirées en un sourire rosé, mais elle a perdu une part d'elle-même et recoller le reste des morceaux est plus difficile que cela n'y paraît. vivre ici, c'est vivre avec cent kilos sur les épaules tant l'existence est lourde. elle ne s'habitue pas - n'y arrive pas. continue d'espérer qu'on coince ce fou. continue de prier que l'attente s'arrête. elle a besoin de panser ses blessures, de tuer ses démons, de faire la paix avec elle-même et ses promesses avortées mais vivre ici, c'est aussi dire non à tout ça. car il y a un fou qui attend. • groupe ›wish someone would care.• célébrité › kaya scodelario. • crédit › tumblr.
some kind of madness
téméraire, intelligente, serviable, sociable, souriante, sarcastique par moment, active, travailleuse, impliquée, investie, maligne, curieuse (trop), bornée, franche, féministe, à l'écoute, acharnée. • poupée de porcelaine au nom étincelant que l'on connaissait autrefois pour être grand - son père était connu et reconnu avant de sombrer pour violence contre sa femme et sa fille. plus tard, on ajouta ce nom à un des plus grands vendeurs de drogue du siècle, enfin arrêté grâce à sa femme. magnifique, si magnifique nom qu'il a traîné dans la boue. acklin. cela rime avec bataille, force, puissance sur les lèvres de ceux qui la connaisse elle. c'est jolie appellation qu'elle murmure du bout des lèvres avec un sourire désolé peint sur ses lippes ensanglantées. • elle est une ballerine qui a souvent porté du blanc, qui ne s'habitude pas au noir. elle était un soleil, qui dansait, tournait, tournait encore et encore parce que la vie était belle. son père était tombé en disgrâce et tout semblait se dégager dans son ciel étoilé. elle a appris à profiter dès son plus jeune âge et s'est doucement laissée porter par le flot. puis elle a réappris à se noyer. mais elle n'en veut à personne à part elle-même, c'est ça la vie après tout. elle donne des coups et on encaisse. puis on redonne, quand on est assez fort. elle l'est. • elle est très propre sur elle. jolies robes qui dévoilent subtilement ses courbes sans jamais trop en montrer, style bien particulier aux couleurs chatoyantes. cela peut aller du jean troué au tailleur clair, basket comme escarpins, elle n'a jamais l'air d'avoir mis cela au hasard. elle fait attention à elle sans être superficielle, parcoure sa garde-robe avec attention sans jamais juger celle des autres. noora, elle veut juste se sentir bien dans sa peau. alors elle met ce qu'elle veut, elle met ce qui lui plaît. • noora, elle aime les notes de musique, les doigts qui tombent sur les touches, écrasent des syllabes chuchotées qui se transforment en complaintes doucereuses. elle aime voir les visages concentrés, épanouis, lointains des gens qui possèdent ce don si particulier. l'idée de jouer l'obsède - elle aimerait tellement poser ses doigts sur un instrument et ressentir ce frisson qui semble électriser chaque musicien. mais elle n'a pas le temps, pas le courage, pas la patience aussi. simplement la curiosité. • ... • on pourrait aussi parler de fred et harlan. mais noora n'a aucun mot pour les décrire - ils l'ont sauvé d'une mort certaine, d'abord, puis l'ont cru quand personne d'autre n'a voulu le faire dans la police. ils l'ont aidé, épaulé, ont persévéré quand bien même il n'y avait aucun espoir. noora, elle sait qu'elle sera toujours là pour eux, et n'hésitera pas à mettre la main à la pâte pour les aider. puis outre tout cela, elle les respecte et les adore. elle a appris à voire au-delà des visages et les considère aujourd'hui comme les aînés qu'elle n'a jamais eu. puis elle sait bien qu'ils veillent sur elle, même si cela la dérange plus qu'autre chose. • elle est généreuse, noora, elle aime donner sans recevoir. elle s'en fiche, elle, qu'on prétende avoir une dette à lui rendre. elle veut juste aider, ça l'occupe puis elle trouve qu'il n'y a rien de plus beau qu'un sourire heureux. alors elle est gentille, et elle se fiche de se sacrifier pour autrui. mais elle n'est pas naïve. et qu'on on lui vole quelque chose, elle rend coup pour coup. son père n'a pas été un cadeau mais il lui a appris que parfois, la vengeance soigne tous les maux. en tout cas, elle cicatrice ceux que l'on aperçoit en surface. et elle ne demande rien de plus. • elle a longtemps espéré régler le conflit avec des paroles. la paix lui semblait être une solution adéquate pour un problème comme celui-ci. mais trop de gens sont morts pour qu'elle tente de rester pacifique. elle continuera d'aider, de donner, et de se sacrifier. mais la paix n'est plus une option envisageable. s'il faut, elle fera la guerre telle qu'on la connaît, dure et sauvage. faut dire qu'elle n'a plus grand-chose à perdre maintenant qu'on lui a tout pris. • quand elle était toute petite, dès qu'elle a eu l'âge de s'inscrire, maman lui a fait prendre des cours de boxe. elles n'ont jamais rien dit à papa de peur de subir encore des coups et des menaces, mais maman avait dans l'espoir que cela aide noora à s'enfuir de sa cage. aujourd'hui, noora continue quand bien même elle ait un peu de mal à payer les cours. elle possède un très bon niveau, et se donne deux fois plus maintenant que sa colère s'est réveillée. batgirl s'est plus ou moins réveillée. son professeur lui a dit que cela lui rappelle ses débuts, alors qu'elle n'était qu'une môme en quête de justice. et depuis qu'adam est parti (elle ne dit jamais mort, elle ne veut pas, ne peut pas), elle fait un jogging assez souvent le matin. elle n'aime pas ne rien faire, elle a besoin de se vider la tête, d'avoir l'esprit alerte. parce que si elle se laisse aller, elle va sombrer, et elle ne peut pas le faire maintenant. elle a promis... • quand on l'observe, noora, on pourrait facilement croire qu'elle est immaculée, blanche comme neige. mais c'est loin d'être le cas. derrière ses jolis vêtements, collés sur ses courbes suaves, il y a des cicatrices disgracieuses qui la ramènent à un temps ou papa était là. elle ne les exhibe pas et n'en est pas fière. mais c'est une partie d'elle qu'elle connaît et qu'elle assume. elle a aussi un tatouage sur l'omoplate, ride or die, qu'elle s'est faite tatouée très jeune, dès qu'elle en a eu l'âge. ça a longtemps été une preuve qu'il faut se battre. maintenant, c'est plus un signe que si elle arrête de le faire, elle ne se relèvera pas. • noora, elle aime les mots et elle s'en sert. elle peut parler beaucoup mais chaque propos est choisi avec soin et veut dire quelque chose. elle manie sarcasme et métaphore comme personne, jouant avec le sens des expressions, s'amusant des termes. • elle s'en veut. c'est quelques mots, quelques syllabes, quelques sons. elle dénie. elle se regarde dans le miroir et elle dit non, non, voyons c'est pas ta faute. mais elle avait promis et elle a échoué et elle a enterré son meilleur ami et elle en crève, tellement, tellement. elle s'en veut. toujours plus, à chaque session, à chaque corps, à chaque disparition qu'elle n'a pas pu éviter. ça la détruit tout doucement, c'est un compte à rebours qui résonne dans toute sa carcasse. et elle a beau travailler d'arrache-pieds, elle a beau se noyer la cervelle, elle a beau rester seule et inactive le moins possible, la culpabilité continue de la bouffer. parce qu'elle aurait dû faire quelque chose. • noora ne boit pas, ne fume pas, ne se drogue pas. elle n'a jamais rien essayer de tout ça - son père violent était une légende chez les dealers et son beau-père est un policier. en bref, elle n'a jamais eu la possibilité d'approcher ces substances et n'a jamais eu l'envie d'y goûter. bien que parfois, elle aimerait juste le faire, comme un baptême du feu. toucher la limite du bout des doigts et trouver le courage de dire non. elle aime bien faire ça, dernièrement, trouver une part d'elle encore brave. elle a l'impression de se retrouver sous l'adrénaline - c'est pour ça qu'elle a augmenté ses heures de boxe, et qu'elle s'est inscrite à plus de combat en compétition - sous l'adrénaline, une vieille part d'elle s'éveille. peut-être qu'au fond, elle ressemble plus à son père qu'elle ne le pensait. • elle ne fait pas la fête, elle connaît plus l'ordinateur et les lois que les pistes de danse et préférerait cent fois coder quelques sites internets plutôt que de se déhancher devant tout le monde. mais il faut se l'avouer, noora, elle est diablement douée. le déhanchement de ses hanches sous la lumière tamisée d'un huis-clos aurait le don d'émoustiller n'importe qui. • elle a le rire facile, le sourire engageant, c'est un véritable rayon de soleil. quoi qu'il arrive dans sa vie, elle ne laisse rien empiéter sur son apparence. elle veut qu'on vienne la voir au besoin sans se soucier de ces états d'âme. elle considère que les dysfonctionnements de son moral ne doivent pas empiéter sur ses relations. alors elle sourit. et elle ne ment pas - mes quelques instants que durent ces sourires, les quelques minutes que durent ces conversations, les quelques heures que durent ces regards, elle est heureuse. c'est quand le noir tombe sur elle et sur ses pensées qu'elle n'arrive plus à rallumer les étoiles.
noora, c'est un ciel étoilé. qui brille, brille, scintille jusqu'à s'épuiser.
pursuit of happiness
• pseudo › bw, e. • âge › quatorze piges, pas quinze avant l'année prochaine. • pays › baguette et béret, wesh. • comment as-tu découvert le forum ? › bazzart, je vous stalke depuis plusieurs heures avant d'avoir réussi à enfin me décider. • un dernier mot à nous dire ? ›
J'atteste par ailleurs qu'en créant ce personnage, je l'expose au danger d'être mis à l'épreuve par le Tueur au Puzzle.
○ recensement du prénom. (prénom utilisé uniquement)
Code:
<bottin>○ noora</bottin>
○ recensement du nom. (nom utilisé uniquement)
Code:
<bottin>○ acklin</bottin>
fiche (c) elephant song.
Noora Acklin kill of the night
○ messages : 24
Sujet: Re: i think some girls are just fucked up. Lun 14 Sep - 21:41
in life we can't be free
« Tais-toi ». Il crache les mots, ça le débecte de devoir parler à cette môme sans cerveau, sans avenir. C’est vrai qu’elle ne parle pas, Noora, c’est vrai qu’elle se cache derrière un mur entier de silence. Elle oublie les sons, elle oublie les syllabes, elle se camoufle derrière un garde-fou en vide, sans matière, sans lumière. Elle se protège des coups et des cris, mais il continue – tais-toi, tais-toi, à croire qu’il entend des voix ; elle ne dit jamais rien de plus que merci, bonjour, au revoir. Parce qu’il aime qu’elle soit polie, soumise, gentille. Il aime la voir se secouer dans ses beaux attraits de pauvre môme sans avenir, comme il dit. Il aime voir l’enfance terrible dont il l’a vêtue. Il aime croire qu’elle n’aura jamais rien de mieux. Papa est un de ces êtres abjects qui aiment avoir les pleins pouvoirs sur des mômes qui veulent juste un peu d’espoir. « Oui. » elle chuchote : ce n’est qu’un mot, qu’un seul, qui frappe son esprit comme la plus violente des gifles. Elle hait cette soumission qui la cloue au sol, elle pourrait tuer pour se dégager de cette injustice qui l’enserre, de cette colère qui grandit dans sa poitrine comme le brasier le plus destructeur de l’univers. Noora, elle n’a pas eu mille exemples dans la vie. Mais le peu de personnes qui faisaient les choses biens ne se laissaient pas faire. Ils n’attendaient pas que les coups tombent et glissent sur sa peau de porcelaine comme des gouttes de pluie se fracassant les jambes contre ses bras, contre ses cotes, en tâches bleus puis violettes. Ils ne se laissaient pas tomber dans leur lit en pleurs, cachés sous leur couverture, ravalant leurs mots amers contre un paternel trop violent et une mère trop soucieuse. « Allez, dégage. » Il hurle. Et elle s’exécute. Quand bien même elle n’en ait pas l’envie, ses pas la conduisent vers l’étage, elle s’éloigne, trébuche, mais continue d’avancer en silence de peur de l’agacer plus encore. IL y a des mondes ou il faut faire la guerre à l’intérieur de soi et où il faut ravaler la justice pour l’utiliser plus tard. Tout du moins, c’est ce que maman disait.
Maman a quitté papa. Mamie n’a pas su pourquoi mais a sorti une bouteille de champagne du vieux placard de papy alors qu’elle ne touchait jamais le placard de papy. Tout le monde a fait la fête – même Noora. Noora, elle était dans un coin de la grande pièce ou s’étaient réunis pleins de gens qu’elle n’avait jamais vu. Maman a expliqué qu’elle avait cessé de les voir à cause de papa mais que c’était fini maintenant. La joie qui a secoué son estomac et qui a pansé ses plaies n’a jamais été aussi forte – elle a tout balayé sur son passage. Les doutes, les larmes, les blessures, le passé. Il n’y a eu que la fierté dans sa poitrine, la fierté d’avoir vu maman prendre son envol quand bien même on avait tenté de lui couper les ailes. Puis l’impression tenace que justice a été rendue, aussi, parce qu’on a envoyé papa en prison. Mais ça, Noora ne le dit pas – elle ne veut plus l’appeler papa et maman a dit que c’était d’accord, qu’elle pouvait ne pas l’appeler du tout, il n’était pas assez bien pour être son papa de toute façon. Batgirl était totalement d’accord avec ça.
« Tu veux faire quoi, plus tard ? » Le monsieur qui parle avec sa moustache et son front dégarni, c’est Pierre. Il est policier et a des parents fans de France – il vient de là-bas, son prénom. C’est un des policiers qui a mis papa en prison et il sort avec maman maintenant. Ils sont beaux, ils transpirent le bonheur et la paix, ça fait du bien. Elle a tellement vu de larmes sur les joues de maman qu’elle ne pensait pas revoir la joie sur ses traits tirés. Mais elle rayonne. « Batgirl. » elle lance avec un petit sourire mystérieux en calant trois frites dans sa bouche. Depuis que papa est parti, Noora aligne plus de syllabes, découvre les phrases, joue avec les verbes et les compléments. Ses proches savourent le franc parlé qui se dessine sous tous ses efforts pour s’exprimer. Noora, elle s’est découverte une faculté de parler et de bien parler. Elle joue sarcasmes et métaphores avec la facilité des pros. Maman dit que les gens qui réfléchissent trop parlent bien, et Noora, elle a réfléchi pendant bien trop longtemps. Ce n’est pas faux, elle aime cette théorie. « C’est pas possible. » Il dit, rieur, en l’observant. Il a dans les yeux la petite lueur brillante de la joie, cette lueur, elle ne le quitte jamais. Même quand maman n’est pas là, même quand il n’y a que lui et elle. Noora, elle se souvient de papa qui avait cette lueur – moins forte, plus fausse – quand il y avait des invités mais jamais ô grand jamais quand il était avec elles. Alors c’est étrange de voir Pierre et ses grands yeux heureux et ce trop grand sourire. « Tout est possible, c’est maman qui l’a dit. » elle se penche sur la table avant de le dire puis elle le chuchote comme le plus grand des secrets. Parce que ça l’est, bien sûr que ça l’est.
« Tu devrais arrêter de réviser, on a même pas contrôle. » il souffle avec un petit sourire amusé, comme toujours – Noora est une acharnée, une violente tempête qui ne connaît pas de bouton arrêt. Elle est un fléau et le seul garde-fou qui la préserve de l’abîme, parfois, c’est Adam. Elle penche la tête, observe les feuilles multiples qui parsèment son bureau et jette un regard à son reflet dans le petit miroir. Elle ne se trouve pas jolie d’habitude, Noora, mais là, c’est encore pire ; elle a les traits tirés et deux poches foncées sous les yeux, elle a l’air hagard d’une adolescente qui veut rester éveiller et elle a le teint pâle. Elle hoche la tête, il se peut qu’elle ait besoin d’arrêter maintenant. Pourtant, elle sait que c'est cette même tête fatiguée qui lui a permis de rattraper son retard et de devenir une des meilleures. Ses absences à répétition durant son enfance lui ont donné du fil à retordre quand il a été question d'acquis. Parce que la môme n'en avait pas, n'assimilait pas, et a dû travailler dix fois plus que les autres pour être au niveau. « Tu restes dormir, et j’arrête. » elle lui lance avec son éternel sourire amusé en se laissant glisser dans son fauteuil qui lui sert de chaise de bureau. Elle aime cette facette de leur relation – il n’y a aucune ambiguïté. Elle peut dormir avec lui, tout lui dire, sans jamais avoir besoin de mettre un mur pour lui cacher des secrets de fille. Adam est une partie d’elle et comme s’il était là depuis toujours, elle lui laisse entrevoir ses cicatrices et ses faiblesses. Mais il fait ressortir le meilleur, lui, il la fait sourire et rire et vivre et parler et s’envoler. Adam, elle l’aime tellement. Et c’est presque douloureux de s’en rendre compte quand elle a vécu ce qu’elle a vécu et quand elle sait que c’est tellement facile de perdre les gens ou de les laisser nous faire du mal ; pire encore, de se faire du mal à soi-même. Elle a peur pour lui, chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde de son existence.
L’eau monte encore, les souvenirs coulent toujours, tout se mélangent trop vite. Pourquoi ils ne sont pas partis, déjà ? Diana. Diana qui est malade, qui ne peut pas partir, qui ne peut plus bouger. Adam qui ne voulait pas laisser sa mère, Adam qui serrait sa main si fort, si fort, si fort quand l’eau est arrivée, qui ne voulait pas la lâcher. Diana qui ne voulait pas être sauvée, qui a arrêté de croire que tout est possible et qui a arrêté de rêver. Diana qui a fait la guerre à l’intérieur d’elle-même pendant des mois et qui a décidé de Katarina était un bon nom pour celle qui lui prendrait la vie – elle s’est battue et elle a perdu. Et maintenant ils sont là, trempés, dans les bras l’un de l’autre. Ils se serrent fort, tellement fort, tellement tellement tellement fort qu’ils pourraient se briser en deux. Les larmes sont acides sur leurs joues juvéniles parce que la mort n’épargne personne, c’est une garce qui vous prend le peu que vous avez. Et Adam se brise, Adam perd et se fracasse sur le sol du grenier en des millions de morceaux. Et Noora a peur, Noora est terrifiée parce qu’elle ne sait pas si elle pourra le recoller en entier. Les heures passent, roulent, s’éloignent, ils ont faim et ils ont froid, ils reniflent souvent et s’essuient vivement les yeux – Batgirl le fait, en tout cas, parce qu’elle ne peut pas laisser son Robin comme ça. Elle a besoin de lui pour quelques années encore, elle ne peut pas le perdre, elle n’y arrivera pas, il faut qu’il s’en sorte. Elle s’en fiche, elle, elle s’en fiche de sa vie tant qu’Adam survit. Alors elle se met à hurler quand c’est fini. Elle hurle pour qu’on les trouve, pour qu’on les sauve, elle hurle et s’écorche la voix et le cœur. L’espoir s’en va si souvent qu’elle finit par tomber à genoux une fois, puis deux, puis trois avant d’hurler une dernière fois le cœur remplit d’un espoir idiot qu’elle croit vain. Mais Adam ne la laisse pas abandonner, il hurle aussi, il crie, il gueule, il l’aide à se relever et ensemble ils plongent dans les tréfonds de leur petit espoir pour trouver le courage de perdre la voix quand leur ventre est creux et quand leur tête est vide. Et quelqu’un les trouve. Ils ne savent pas depuis combien de temps ils sont là, mais ils savent qu’ils ont vu la fin arrivée, que ce soit morts de faim, morts de soif ou sauvés. Ils ont vu la ligne rouge et ils ont eu peur, tellement peur. Ils se sont serrés l’un contre l’autre avec la force de mille hommes, ils se sont fondus l’un dans l’autre comme deux parts d’une même âme et ils ont espéré qu’ils auraient assez de force, comme ça, pour y arriver.
« Tu es sûr qu’il a disparu ? » elle demande, Maman. Elle pose toujours les questions qui fâchent avec douceur, puis elle donne les réponses à Pierre avec un air inquiet, ennuyé : elle connaît Adam et ces derniers mois, il était comme son fils. Il dormait chez eux la plupart du temps, passait son temps avec eux, Pierre et Adam s’entendaient comme larrons en foire. Ils étaient une famille brisée, des âmes égarées qu’on avait collées les unes aux autres et qui formaient une bonne équipe. Ils n’étaient pas parfaits mais chacun se débrouillait pour gommer les défauts des autres. Mais Adam a disparu et Noora s’inquiète, Noora perd la notion du temps et voit l’eau qui monte, monte, monte, cache son meilleur ami et l’avale. Et la peur de le perdre est supérieure à l’inquiétude de ne pas le trouver. « Il ne serait pas parti sans moi. » elle chuchote, la voix écorchée. Cela fait deux mois que le cauchemar a pris fin, deux mois qu’ils ont réappris à vivre et voilà que tout se complique, tout se mélange. Elle apprend encore que les cauchemars ne se terminent pas. Ils durent une nuit puis une autre au hasard mais n’ont pas de point final et surgissent aux pires moment de l’existence – ils forment les lugubres lendemains des rêves brisés d’enfants maladroits. Et Noora est épuisée de tout ça.
Elle est fatiguée de se battre pour tout, pour lui et pour la vérité et pour les cours et pour la justice mais elle n’arrête pas. Elle a vu sa mère laisser passer le temps en pensant que cela s’arrangerait et cela n’a jamais été le cas – elle sait qu’on ne meurt pas de trop se battre mais d’abandonner. Alors elle redonne coup sur coup et la vie a trouvé une adversaire formidable qui ne veut pas tirer sa révérence. Les coups durs sont violents, systématiques, et douloureux. Mais elle les redonne, un à un. Elle a aidé des gens à retrouver ce qu’ils avaient perdu quand elle, elle ne pouvait pas retrouver Adam : Elle a redonné un mari à une âme égarée qui l’avait aidé, elle n’a pas fait exprès mais elle l’a fait et elle est fière d’avoir fait un pied de nez à cette chienne de vie qui prend mais ne redonne pas, parfois. Elle a aussi demandé de l’aide et a découvert des oreilles attentives. Certes, elle voulait plus, elle voulait Adam et elle ne pouvait pas le récupérer, mais ces oreilles l’ont sauvé du naufrage à leur façon. Elle a appris à respirer avec des litres d’eau dans les poumons. C’est moins douloureux, maintenant. C’est ce qu’elle répète chaque matin. Elle est fatiguée de tout mais elle n’arrêtera pas de se battre parce qu’Adam n’approuverait pas. Non, elle va continuer. Mais pas pour la paix, pas pour un avenir meilleur – elle veut sa vengeance. Si ce tueur veut du sang alors elle se chargera de faire couler le sien. La guerre ne l’effraie plus, le monde n’est plus effrayant, les mots ne sont plus indispensables. Ses pas décidés résonnent dans le silence alarmant ; ils s’inscrivent sur les pages noircis d’un livre, et les syllabes ressemblent à ceux des guerriers qui partent à la guerre.
fiche (c) elephant song.
Noora Acklin kill of the night
○ messages : 24
Sujet: Re: i think some girls are just fucked up. Lun 14 Sep - 21:42
si vous souhaitez des liens, n'hésitez pas.
Spoiler:
(14 février 1982) - naissance en russie. (18 avril 1982) - arrivée à NOLA. (1982 - 1996) 00-14 ans ; violentée par son père, pouvait sortir peu, allait à l'école une fois sur deux. (25 août 1996) 14 ans ; son père se fait arrêter. (18 octobre 1996) 14 ans ; sa mère se met avec pierre. (29-31 août 2005) 23 ans ; ouragan katrina, mort de la mère d'adam. (novembre 2005) 23 ans ; disparition d'adam signalée à la police ; corps retrouvé.
Fred Kovacs pnj ○ been to hell
○ messages : 413
Sujet: Re: i think some girls are just fucked up. Lun 14 Sep - 22:45
ma belle toute belle si belle. ta fiche est tellement PARFAITE, mon dieu. je suis juste amoureuse de ta plume, comme c'pas possible, t'as pas idée. ça coule trop bien, ça se lit tellement agréablement, je suis subjuguée. et ton interprétation de Noora est tellement parfaite, c'est tellement le genre de perso que j'avais dans la tête.
BREF, T'ES PARFAITE ET JE T'AIME. BIENVENUE SUR SOAM. j'espère que tu t'y plairas, en tout cas. et puis si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas, tu sais où me trouver.
Quinn Margolis admin ○ nightcall
○ messages : 198
Sujet: Re: i think some girls are just fucked up. Lun 14 Sep - 23:09
Ummmmmmm pardon mais je proteste grave, là tu prends un scénario parfait, et t'es parfaite, et ta plume aussi, c'est pas autorisé.
Plus sérieusement (ou pas), bienvenue parmi nous tu l'auras deviné, j'suis aussi fan de tout ce que je viens de lire, comme Fredou qui m'a attaquée en m'disant qu'y avait une perle qui tentait Noora (oui je transmets, susu. ) En tous cas bon courage pour la suite, et pis n'hésite pas si t'as besoin de quoi que ce soit
Invité Invité
Sujet: Re: i think some girls are just fucked up. Lun 14 Sep - 23:26
Ce scénario, cet avatar, cette plumette. C'est légal d'avoir une combinaison parfaite ? Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche.
Vince O'Reilly kill of the night
○ messages : 98
Sujet: Re: i think some girls are just fucked up. Lun 14 Sep - 23:27
C'est un super choix de scéna que t'as fait Bienvenue
Ysmael Muñoz kill of the night
○ messages : 273
Sujet: Re: i think some girls are just fucked up. Mar 15 Sep - 9:26
ça serait mieux que je t'accueille avec la gueule de Harlanou, puisque c'est l'ours qui t'a sorti du toit, mais yo (j'me suis pris un coup de vieux en me disant "ooooooh quatorze ans " PARCE QUE FUCK J'AI PLUS 14 ANS )
en tout cas, tu dépotes bienvenue alors ta fiche est super
Andrew Barnett admin ○ nightcall
○ messages : 207
Sujet: Re: i think some girls are just fucked up. Mar 15 Sep - 11:42
Bienvenuuuue Bonne chance pour ta fiche, si tu as des questions, n'hésite pas
Noora Acklin kill of the night
○ messages : 24
Sujet: Re: i think some girls are just fucked up. Mar 15 Sep - 21:54
fred; olalala. je suis tellement contente que ça te plaise. (tu peux même rajouter un tellement, parce que je suis plus que contente là. ) puis si c'est ce que tu imaginais pour noora, je suis d'autant plus heureuse. et soulagée de ne pas avoir mal interpréter. merci beaucoup beaucoup, pour tout. puis sans soucis, je viendrais squatter tes mps si j'ai un problème. (oupas. )
quinn; commence pas à protester toi. c'est trop gentil, même avec les smileys pas contents. je suis contente que cela te plaise aussi, que ça plaise à fred, que ça plaise à tout le monde. (enfin j'espère. ) merci beaucoup.
lizbeth; je ne sais pas. mais vu les personnages qu'il y a par ici, je pense que oui. merci pour tout.
vince; je suis totalement d'accord. merci.
nans; c'est pas grave, j'aime aussi ce monsieur. (je fais souvent cet effet-là aux gens. je suis un bébé tout mignon en fait. ) merci beaucoup.
andrew; chriiiiiiis. qu'est-ce que je l'aime. merci pour tout.
Fred Kovacs pnj ○ been to hell
○ messages : 413
Sujet: Re: i think some girls are just fucked up. Mer 16 Sep - 1:22
mais y a pas de quoi, franchement c'est juste parfait ce que tu as fait, j'aurais pas pu espérer mieux. y a juste, faudra que tu changes la partie où tu parles de the big bang theory. on est en août 2007 et la série a commencé fin septembre 2007. (ouais j'me sens vieille perso quand je lis ça, mais bon. ) du coup elle peut pas préférer regarder ça, c'est pas encore offert au public.
sinon, c'est absolument parfait, j'ai rien à redire. comme je te disais, j'vais glisser un mot au staff à propos de la première noora, voir si je peux te valider demain ou pas, et puis je te reviens dès que tu as changé le petit détail sur TBBT.
mais merci encore mille fois de tenter mon scénario, t'as pas idée comment j'suis comblée, quoi. merci.
Noora Acklin kill of the night
○ messages : 24
Sujet: Re: i think some girls are just fucked up. Mer 16 Sep - 21:26
j'étais persuadée d'avoir vérifié la date, je suis désolée. j'ai changé ça. merci beaucoup, je suis très trèèèèèèèèèèèèèèès contente que ça te plaise. et sans soucis pour l'attente/la seconde noora/ect.
Anya Mercer kill of the night
○ messages : 139
Sujet: Re: i think some girls are just fucked up. Mer 16 Sep - 21:35
bienvenuuuuuue
Reese Jackson admin ○ nightcall
○ messages : 634
Sujet: Re: i think some girls are just fucked up. Mer 16 Sep - 21:39
y a pas de soucis, t'en fais pas, je conçois que ce soit un peu la galère avec les dates, tout ça. bon, du coup, tout est parfait pour moi. et j'ai parlé avec le staff, on voit pas pourquoi on te ferait attendre plus longtemps, donc c'est parfait, je te valide, et tu peux aller t'amuser. par contre, on va te laisser ton étoile encore un jour ou deux, histoire de laisser à l'autre noora la possibilité de changer son pseudo, si jamais elle revient. sinonm son compte sera supprimé en fin de semaine, et on enlèvera ta petite étoile à ce moment-là. ) (by the way, pardonne-moi de ne pas changer de compte, j'ai une flemme atomique là. ) SUR CE, have fun.
CONGRATULATIONS bienvenue dans les rangs ! Bonjour, Noora, et bienvenue dans ma ville. J'ai entendu dire que tu étais une fouineuse de premier ordre, et que pour rendre justice et tenter de faire main-basse sur moi, tu commençais à employer des pratiques de moins en moins éthiques. Sais-tu seulement que je peux te prendre bien plus que ton meilleur ami ? Fais attention à toi. Nos erreurs finissent toujours par nous rattraper.
Félicitations, mon brave. Tu t'en doutes sûrement, mais si tu vois ça, ça veut dire que tu es enfin officiellement des nôtres, avec une jolie couleur et tout le package. Nous t'invitons par le biais de ce petit formulaire à passer par la suite dans quelques sections importantes pour ton intégration au forum et au jeu. Nous, on s'occupe de recenser ton avatar et ton pseudo, mais si tu veux recenser ton métier, ton logement, ton numéro de téléphone ou ton adresse mail, c'est à toi de le faire ! On t'invite également à aller faire un tour du côté des fiches de liens, pour te trouver plein de copains, ainsi que des rps. N'hésite pas non plus à remplir notre partie scénario de tes idées ! Et n'oublie pas d'aller voter pour nous toutes les deux heures, histoire de ramener encore plus de potentielles victimes pour notre tueur d'amour ! Faut bien le nourrir, le petit.
Et surtout, si tu as la moindre question, n'hésite pas à t'adresser à Fred(ou Maddox), Alma(ou Quinn), Judith(ou Elijah), ou bien Alison(ou Aslinn) !
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Sujet: Re: i think some girls are just fucked up.
i think some girls are just fucked up.
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