• âge › 53 ans • date et lieu de naissance › Bâton-Rouge en Louisiane, un 28 Mai • nationalité › ‘Murican fuck yeah • profession › Policier • orientation sexuelle › Hétérosexuel, il n’a jamais été attiré que par les femmes • situation amoureuse › Veuf depuis peu, il ne se remettra de la mort de sa femme que lorsque le tueur sera arrêté ou tué • situation financière › aisée sans qu’il ne puisse se permettre de dépenser des milles et des cents pour autant • et vivre à la nouvelle-orléans, ces derniers temps, c'est comment ? › Difficile, mais Jacob ne partira pour rien au monde tant que le tueur qui sévit en ville n’aura pas été trouvé et mis derrière les barreaux ou abattu. Il ne lâchera l’enquête pour rien au monde, pour honorer sa femme morte durant l’une des sessions du psychopathe – comme si, en trouvant son meurtrier, il lui permettait de trouver le repos et lui de trouver la paix • groupe › WISH SOMEONE WOULD CARE • célébrité › Daniel Craig • crédit › unknown

Patient – Méticuleux – Ordonné – Calculateur – Intelligent – Maniaque – Passionné – Obstiné – Rancunier – Stratège –Joueur – Secret – Solitaire

∆ Jacob fume ses cigarettes à la chaîne. Il sait parfaitement que ce n’est pas bon pour sa santé, et il s’en fiche totalement. Ces derniers temps, c’est l’un des seuls petits plaisirs qu’il s’accorde.
∆ C’est un grand amateur de baseball, et il possède chez lui tout ce qu’il faut pour jouer, du gant aux battes métalliques qui lui ont parfois servi d’armes de défense.
∆Policier depuis longtemps maintenant, c’est un excellent tireur qui manque rarement sa cible.
∆ Il porte des lunettes lorsqu’il lit ou qu’il utilise son ordinateur. La faute au temps qui a fini par lui user les yeux.
∆ Il a un chien, un gros berger blanc suisse de cinq ans qui le suit comme son ombre dès qu’il rentre chez lui. La compagnie n’est pas pour lui déplaire maintenant que sa femme n’est plus là.
∆ Il a un fils de 26 ans avec lequel il n’a plus de contact depuis quelques années déjà, brouillés qu’ils sont par des querelles qu’il trouve particulièrement stupides maintenant. Il a essayé de le retrouver et le joindre pour lui annoncer la mort de sa mère, sans succès.

• pseudo › Charonspass • âge › 22 balais • pays › Frankreich • comment as-tu découvert le forum ? › Les fondas m’ont traînée ici • un dernier mot à nous dire ? › Schmooples. C’est le nom de mon chat, oui oui, on respecte le Moupy

Jacob se laissa aller en arrière dans son siège de bureau et se frotta les yeux d’une main, l’autre se glissant déjà dans la poche de veston, par automatisme, cherchant son briquet et son paquet de cigarettes. Ses doigts se fermèrent sur le premier objet, et il fallut bien cinq secondes à leur propriétaire avant de se rappeler que ses cigarettes étaient déjà sur son bureau, posées à côté d’une pile de dossier à traiter. En soupirant, le quinquagénaire attrapa l’un des petits bâtons de nicotine et le planta entre ses dents, enflammant l’autre bout après avoir fait cliqueter le capuchon de son Zippo, faisant jaillir une flamme qui se refléta dans ses prunelles bleues.
Il tira une longue bouffée avant de souffler la fumée dans un soupir d’aise. Il sentait la chaleur envahir sa gorge et ses poumons, emportant à chaque exhalation une partie de sa tension. Bien sûr, une seule cigarette ne suffirait pas à le détendre parfaitement, mais c’était déjà mieux que rien. A une heure pareille de la nuit et avec une journée de travail chargée le lendemain, il ne pouvait pas se permettre une tasse de café salvatrice. Il n’y aurait que le tabac et les bruits de la ville pour l’accompagner dans sa veillée. Ce n’était pas la première fois qu’il ramenait chez lui des affaires non résolues, et ça ne serait certainement pas la dernière. Il était comme ça, incapable de lâcher le morceau tant que les doléances des uns et des autres n’avaient pas été écoutées et étudiées jusqu’à leur résolution.
Et puis, avec le Tueur au Puzzle qui sévissait, ce n’était pas demain la veille qu’il pourrait se prendre des vacances. De toute façon, il n’en avait pas envie. Plus maintenant.
Le policier vétéran se leva et s’étira longuement, faisant des allers et retours dans la pièce encombrée, dégourdissant ses jambes restées trop longtemps pliées. Il passa devant des étagères surchargées de livres et de dossiers clos, de babioles et de cadres photos vides depuis longtemps. Une médaille ou deux étaient exposées sur le mur, seule petite preuve d’orgueil dont il avait pu faire preuve. Jacob n’avait pas choisi ce métier pour la gloire, mais pour le plaisir qu’il tirait à aider son prochain. Il avait été un flic droit dans ses bottes pendant des années, sans céder à la corruption omniprésente ou à l’appel de la violence.
Mais ça, c’était avant la mort de Severine.
Jacob se rappelait parfaitement du désespoir qui l’avait saisi lorsqu’il avait vu le corps mortifié de son épouse, massacrée par l’un des jeux tordus du maniaque qui s’amusait à capturer des gens par groupes entiers pour les regarder mourir pendant des épreuves cruelles. Ca valait bien de survivre à Katrina pour se faire avoir par un humain de chair et de sang.
Debout devant sa fenêtre, l’homme aux yeux bleus comme un ciel de jour fixait la vie nocturne de la Nouvelle-Orléans à travers la vitre salie par la pluie. Entre l’ouragan quelques années plus tôt et l’effroyable criminalité du moment, sans parler du tueur en série local, le côté festif de la ville s’était quelque peu atténué. Rien de bien étonnant à ça en fin de compte.
Il sursauta brusquement lorsque son téléphone se mit à sonner. Se dirigeant vers son bureau, il décrocha en reconnaissant le numéro sur l’écran de son vieux téléphone à clapet.

- Ahriman.

Il resta silencieux quelques secondes, le temps que son collègue à l’autre bout de la ligne lui explique qu’un meurtre venait d’être commis, un couple de touristes malchanceux qui étaient tombés sur le mauvais agresseur, puis il soupira et écrasa le mégot de sa cigarette dans son cendrier.

- Ok, j’arrive. Je suis là dans dix minutes.

Il raccrocha et garda son portable à la main le temps d’enfiler sa veste de costume et de récupérer son arme de service. Il attrapa ses clés de voiture au vol et commença à descendre les escaliers de sa maison trop vide, composant sans trop y croire ce qu’il savait être le numéro de son fils. Ca faisait très longtemps qu’il n’avait plus entendu parler de lui, et il cherchait à le joindre depuis la mort de sa mère – sans succès jusqu’à présent.
Cependant, il se figea sur le pas de la porte en entendant qu’on décrochait … pour raccrocher tout aussi vite. Jacob haussa les sourcils et regarda son portable d’un air dubitatif avant de le ranger à l’intérieur de sa veste.

- Eh ben, au moins cette fois, il a décroché.

Refermant soigneusement la porte d’entrée à double tour, il se dirigea vers sa voiture, prêt à faire de nouvelles heures supplémentaires, prêt à affronter le vice et la corruption qui gangrénaient les bureaux de polices de la ville, prêt à subir les foudres d’un énième citoyen mécontent et paniqué.
Prêt à faire son travail, en somme. Et, comme chaque nuit depuis presque un an, prêt à espérer que le cauchemar qui hantait les habitants de la Nouvelle-Orléans cesse enfin.