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 police department... my new home, I guess ~ calvime

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Maxime Sanderson
Maxime Sanderson
kill of the night


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MessageSujet: police department... my new home, I guess ~ calvime   police department... my new home, I guess ~ calvime EmptyDim 27 Sep - 22:25

police department... my new home, I guess
Calvin & Maxime



« QUOI ? » La gifle part toute seule, résonne dans l’appartement. Un pas en arrière, Nolan l’encaisse en me jetant un regard noir et haineux. Mais il n’est pas question que je me démonte, pas devant mon petit frère, pas alors qu’il vient de m’apprendre que Colin est au poste de police. Je prends une grande inspiration. Il atteignait tout juste mon épaule, et encore, lorsque je suis parti à Salt Lake City. Il n’était guère plus grand lorsqu’il s’est fait tabassé, quelques heures après ma victoire, par des hommes de celui qu’on considérait tous comme un oncle. Il n’était pas bien grand lorsque les flics m’ont embarqué, lorsque j’ai avoué mon meurtre, lorsqu’on m’a foutu en taule. La dernière image que j’avais de Nolan, jusqu’à ma libération, c’était celle d’un petit gosse de douze ans aux joues rebondies et aux yeux remplis de larmes. Maintenant, c’est presque un adulte qui me regarde avec hauteur, mépris et insolence, qui voit en moi un raté et peut être même la cause du suicide de sa mère. De notre mère. De ma mère. Qui a tout sacrifié, en priorité sa vie, pour que je puisse atteindre le sommet et que je gâche tout quelques mois plus tard. Je prends mon inspiration, interdisant aux idées noires d’envahir mes pensées. Nolan, Colin, ce sont eux ma priorité, surtout maintenant. Il faut que je m’impose, il faut que je m’affirme. Il ne faut surtout pas que je perde du terrain, il faudrait surtout qu’ils arrêtent de croire que je suis un étranger. Je suis leur tuteur et toutes les merdes me retombent dessus. Surtout lorsqu’elles concernent la police. Il relève le menton, me met au défi de dire quoique ce soit. « Et tu ne l’en as pas empêché, tu n’as même pas… fais quoique ce soit ? » Je lève les yeux au plafond, tourne sur moi-même pour m’échapper vers la fenêtre alors que Nolan crache un « T’es trop con, quand même. J’aurai du aller le voir, lui. Lui, il aurait pas posé de questions, Lui, il serait allé le chercher direct, bordel. » Je fais directement volte-face. « Pardon ? » En quelques pas, je reviens au contact et le saisis par le col pour mieux le plaquer contre le mur. « Je vais le chercher, t’as pas de souci à te faire là-dessus, mais pas question de le mêler à nos problèmes » Ma respiration s’est brutalement accélérée à la seule insinuation qu’il a pu faire.

Il n’est pas question qu’il m’aide encore, celui là, il est pas question que mon frère lui soit encore plus redevable, il est pas question qu’on lui doive quelque chose de plus. J’ai fait cinq ans de prison pour lui, j’aurai pu y passer ma vie. Je lâche Nolan, j’essaye de ne pas remarquer dans son regard une légère crainte de ce que j’aurai pu lui faire de plus qu’une gifle ou ces torgnoles que je lui balance lorsqu’il m’exaspère trop. Ce n’est pas moi, frapper mes frères. Ce n’est pas moi et pourtant je le fais lorsque ma patience disparait. Quand ils font les cons. Trop souvent à mon goût. J’attrape ma veste, je fais glisser mon skate dans ma direction, je vais franchir la porte lorsque je m’aperçois que Nolan a lui aussi pris sa veste. Je me tourne dans sa direction, pointant mes clés vers lui comme une menace implicite. « Pas question que tu viennes, toi tu restes ici, tu prépares à manger, des pâtes, ce que tu veux, et tu fais tes devoirs. » Son regard éberlué et le « Et puis quoi encore ? J’suis pas ta bonne » qu’il me sort ont le don de me faire enrager. Je le foudroie du regard, crache un « Fais ce que je te dis, bordel ! » avant de claquer la porte et de dégringoler les escaliers pour me défouler. Je ne vais pas m’en sortir. Pas avec Nolan et Colin. Je ne vais pas survivre plus de trois mois avant d’avoir envie d’en prendre un pour frapper sur l’autre, avant de m’écrouler parce qu’ils auront dérapé tous les deux sans que je puisse les retenir et qu’ils seront devenus pire que moi là-dessus.

En quelques minutes, mon skate dévale la Nouvelle-Orléans. Ca me détend. Pas de voiture, bien sûr, pas de vélo, je fais tout avec ma planche et mes pieds. Je prends le temps de souffler, de me recoiffer, de me passer une main nerveuse dans ma barbe obtenue en prison. Le skate, c’était que pour l’aller, au retour je vais devoir subir l’horreur de l’enfermement dans un bus aux côtés d’un Colin pire qu’exécrable avec moi. Je m’en réjouis d’avance. Je considère le bâtiment dans un nouveau soupir. J’y viens tous les jours, je ne pensais pas en plus devoir faire des extras le soir pour aller chercher un autre Sanderson. Surtout que niveau argent, j’ai beau être là depuis quoi… trois semaines maintenant ?, je sens bien qu’on va avoir du mal à boucler les fins de mois avec leur connerie. Je suis là pour les faire vivre, je ne vais même pas en être capable sans faire de deal avec Callum et ça me désespère rien que d’y penser. Mais pour le moment, je vais devoir payer sa caution. Venir le chercher. Subir les regards hostiles en général des flics, hostiles, étonnés, blasés. En quelques pas, planche sous le bras, j’arrive devant l’officier le plus proche. Je me racle la gorge pour avoir son attention. « Je viens chercher Colin Sanderson, je suis son frère et tuteur légal… » Paye ta crédibilité en tant que tuteur : mon casier judiciaire traîne derrière moi comme un boulet, le bracelet électronique à poignet, lui… veut tout dire.

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Calvin O'Reilly
Calvin O'Reilly
admin ○ nightcall


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MessageSujet: Re: police department... my new home, I guess ~ calvime   police department... my new home, I guess ~ calvime EmptyMer 30 Sep - 1:13

― maxime & calvin ―
your time will come if you wait for it,
it's hard, believe me, i've tried.

Les distributeurs automatiques de bouffe, c’est plus c’que c’était. Surtout ceux du commissariat, en fait. Un coup sur deux, l’article reste coincé, la pièce est pas comptée, le bouton marche pas ; y a toujours un truc qui foire et résultat, on l’a dans l’os. Ça fait bien une minute que Cal est planté là, l’air aussi désespéré qu’un pauvre chiot abandonné, prunelles vrillées sur la barre chocolatée encore accrochée au ressort métallique. Fait chier. Il pourrait accepter son triste sort et tourner les talons sans plus de cérémonie, mais il a pas envie d’abandonner, et puis il a quand même foutu des dollars là-dedans, autant qu’il obtienne son dû – même si c’est pas pour lui qu’il l’achète, à la base. Un rapide coup d’œil alentour et il se gratte l’arrière du crâne d’un air innocent quand deux types en uniforme lui passent à côté. Il attend qu’ils tournent au fond du couloir, s’assure une dernière fois que personne regarde, et il passe à l’action. Ses paumes viennent s’écraser contre la vitre, sans grand succès. Il recommence, une fois et puis deux, sans le moindre résultat. Il jurerait que l’emballage a bougé d’un millimètre, mais c’est p’t’être juste son envie d’y croire qui le fait voir des choses. Ça serait pas nouveau.

Changement de tactique : il passe les bras de chaque côté de la machine et vient se coller tout contre elle, avant de se mettre à la secouer. Doucement d’abord, puis avec un peu plus de force. De gauche à droite et puis d’avant en arrière, il doit avoir l’air foutrement con au passage, mais tant pis. Il a la joue collée contre le verre, le bassin qui se fond avec la surface, tous les muscles de ses bras tendus, et puis, victoire. Il entend un petit bruit sourd, signe qu’un truc est tombé. Il se recule avec les yeux qui pétillent, pour finalement découvrir que sa putain de barre au chocolat est restée à sa place. Il lâche le plus long soupir de toute l’histoire, et se baisse quand même en envoyant la main dans l’encoche prévue à cet effet pour voir s’il a rêvé. Il en sort une barre céréalière aux raisins, et certes, c’est pas ce qu’il avait prévu mais très franchement, il s’en fout. C’est ça ou rien, alors on fera avec.

En revenant sur ses pas, il passe par le hall, près de l’accueil, avec cet air fier collé au visage. C’est là qu’il entend une voix prononcer le nom Sanderson, et il se tourne pour découvrir une silhouette de dos, qui s’adresse à un officier qui a pas l’air bien renseigné. Normal, c’est pas son job d’orienter les gens, alors il risque pas de pouvoir répondre au type. « J’sais pas, faut d’mander à l’accueil, j’suis pas secrétaire moi. » Mal luné, par-dessus le marché. Une aubaine pour le gars que ce soit Cal qui s’occupe du Colin en question. Il en profite donc pour débarquer entre les deux, histoire de sauver le pauvre tuteur qui a l’air un peu paumé, et il pose le regard sur son collègue. « J’m’en occupe. » L’autre hausse les épaules et se tire, visiblement pressé d’aller faire autre chose. Cal se reconcentre sur son interlocuteur, affichant un air plus amical que son homologue. « Inspecteur O’Reilly, c’est moi qui m’suis chargé de Colin. » Et à mesure qu’il scanne le visage face à lui, il réalise qu’il le connaît. Il lui faut un moment pour le remettre, mais quand il le fait, y a ses yeux qui s’écarquillent très légèrement, et un foutu sourire de gosse qui s’étale doucement sur ses lèvres. Il est con. Il sait pas pourquoi il a pas fait le rapprochement de suite, en apprenant que le gamin s’appelait Sanderson. C’est Maxime Sanderson, bordel. Le champion de snowboard – il sait parce qu’il a assidûment suivi les Jeux Olympiques et qu’il a vu son ascension. Puis sa déchéance, avec cette sombre histoire de braquage et de flic tué.

Mais il s’en formalise pas, et il s’efforce de reprendre une expression aussi professionnelle que possible, même s’il meurt d’envie de lui serrer la main. P’t’être aussi de demander un autographe. Il se retient, parce que c’est franchement pas le lieu ni le moment, et qu’on se foutrait encore plus de sa gueule si on le voyait faire la groupie en plein commissariat. « Suivez-moi. » C’est dur de faire comme s’il le reconnaissait pas, mais y a aussi une part de lui qui se dit que ce pauvre gars a pas forcément envie qu’on lui parle de sa gloire perdue. Alors il prend sur lui, et il se contente de se mettre en marche dans les couloirs, en direction de son bureau où il a laissé Colin. Sur le chemin, il se tourne un peu vers l’aîné Sanderson, pour lui exposer la situation. « Il traînait autour d’une scène de crime interdite au public. C’est pas l’premier, probablement pas l’dernier, mais on a dû le dégager de là. Et ça lui a pas plu. Outrage à agent, puis agression sur agent, et résistance à l’arrestation. » C’est moche, quand on le dit comme ça. Il le réalise après avoir énuméré le tout alors il s’dit qu’il faudrait peut-être dédramatiser la chose. « C’est les termes officiels alors forcément ça fait un peu flipper, mais c’est pas aussi grave que c’en a l’air. Il a blessé personne même s’il a essayé, et y aura pas de charge retenue contre lui. Vous en faites pas. » Dans le fond c’est surtout un pauvre gosse qui a l’air paumé et qui joue au rebelle, des comme ça y en a des tas, ils ont pas mauvais fond.

Cal a pu le voir par lui-même, puisqu’il a réussi à causer avec le réfractaire à l’autorité. Ça n’a pas été facile mais vu que l’altercation s’est pas produite avec lui, il a réussi à trouver comment le brosser dans le sens du poil, et au final ça s’est passé sans encombre. Ce qui aide également à ce que Colin s’en sorte aussi bien, finalement. Quand il ouvre la porte, le gamin se tourne dans leur direction et Cal lui balance la barre de céréales, qu’il attrape au vol. Avant d’afficher une moue déçue en voyant l’emballage. Et il râle, parce que c’est un truc aux raisins au lieu de la barre chocolatée qu’ils avaient convenue. « Désolé mec, c’est tout c’que j’ai pu avoir. » Parfois ça choque de voir que Cal a le langage d’un gosse des rues et qu’il s’en sert même dans l’exercice de ses fonctions, mais au final ça le rend plus souvent efficace qu’autre chose, surtout pour gagner la confiance des suspects. « Pis ton frère est là. » D’un mouvement du menton, il désigne Maxime, puis il s’écarte un peu en silence. Sûrement qu’un petit échange fraternel est à venir, alors il préfère les laisser faire avant de passer à la paperasse et tous les trucs chiants qui vont avec. D’autant plus que d’après ce qu’il a cru comprendre, c’est pas l’amour fou entre les deux, Colin avait pas l’air ravi qu’on appelle son aîné ; alors ça risque de pas être très joyeux. Au pire des cas, Cal pourra toujours faire l’arbitre.
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Maxime Sanderson
Maxime Sanderson
kill of the night


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MessageSujet: Re: police department... my new home, I guess ~ calvime   police department... my new home, I guess ~ calvime EmptyLun 5 Oct - 23:35

police department... my new home, I guess
Calvin & Maxime



Plus ça va, moins je reconnais mes deux frères. Plus ça va, plus je vois en eux le même genre de petits caïds ridicules desquels je me tenais très loin lorsque j’étais au collège, puis au lycée. Et entre Nolan et Colin, j’ai du mal à savoir lequel est le pire sur ce plan là : ils sont proches, complices, presque jumeaux avec leurs onze mois d’écart. Ils sont frères, je suis… leur tuteur. C’est comme ça que je me présente devant le flic qui ne me jette au final qu’un regard agacé. Au moins, il ne m’a pas vraiment reconnu ce qui va m’éviter des remarques vaseuses sur le fait que le poste de police commence sincèrement à être ma deuxième maison. Après la prison. Avant mon appartement. « J’sais pas, faut d’mander à l’accueil, j’suis pas secrétaire moi. »

Je pince les lèvres, retenant un soupir impoli et surtout nerveux, retenant mon poing aussi que j’aimerais bien lui mettre dans la figure pour faire exploser son nez. Entre Colin, Nolan, les inspecteurs de police mal luné, mes journées pourries au travail… j’ai les nerfs à vif. Je ravale ma colère, grimace un sourire confus et désolé, hausse les épaules. « Dans ce cas, vous pouvez peut être m’indiq… » Un troisième lascar vient s’intercaler entre lui et moi, me coupant dans ma brève intervention. « J’m’en occupe. » Oh ? Un peu de tension s’échappe de mes épaules, un soupir de soulagement. « Merci, merci beaucoup, je viens chercher mon frère et… vous avez du entendre. » Je parle, je parle, je me perds dans des remerciements et des excuses, mal à l’aise ici, mal à l’aise entouré de flics, mal à l’aise entouré de ceux dont j’ai officiellement tué le pote. L’ami. Le frère ? « Inspecteur O’Reilly, c’est moi qui m’suis chargé de Colin. » Cette fois mon sourire se fragilise. O’Reilly, le nom me dit quelque chose. Vraiment. Il ne me faut qu’une poignée de seconde, le temps qu’il me serre la main et m’invite à le suivre en fait, pour faire le lien avec Vince. Quelqu’un de sa famille ? Un cousin ? Un frère ? Je n’ose pas trop m’avancer pour le moment, pas tant que Colin ne se sera pas pris une baffe et qu’il ne sera pas sorti de cellule. « Il traînait autour d’une scène de crime interdite au public. C’est pas l’premier, probablement pas l’dernier, mais on a dû le dégager de là. Et ça lui a pas plu. Outrage à agent, puis agression sur agent, et résistance à l’arrestation. » Je serre les dents, le poing, pousse un soupir. Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas comment je vais m’y prendre avec eux, avec Colin. « C’est les termes officiels alors forcément ça fait un peu flipper, mais c’est pas aussi grave que c’en a l’air. Il a blessé personne même s’il a essayé, et y aura pas de charge retenue contre lui. Vous en faites pas. » Hein ? Je mets quelques secondes à comprendre sa dernière intervention avant de me rendre compte que mon soupir pouvait être mal interprété. « Oh, non, ne vous inquiétez pas, j’ai parfaitement en tête le genre de conneries que ce petit con peut faire tout seul. » L’amertume m’échappe totalement, se cristallise quand la silhouette de Colin se dessine devant nous. O’Reilly ouvre la porte, balance la barre de céréales à mon frère qui me foudroie du regard.

Si la tension ne se sentait pas jusque là, j’imagine qu’elle vient de passer de stressante à carrément pesante. « Colin. » « Max. » Je n’ai pas envie de baisser le regard. Autant je m’écrase devant les flics, devant mon patron, autant je m’écrase devant ceux qui risquent de me pourrir davantage la vie, autant devant mon petit frère, je ne suis pas prêt à lâcher quoique ce soit. Ce sont d’ailleurs peut être les seuls sur lesquels j’ai un soupçon d’autorité. Le flic s’est écarté, j’ai tendance à déjà l’oublier. Je secoue lentement la tête, désapprobateur. Ouvertement désapprobateur. Colin, lui, me regarde droit dans les yeux comme Nolan avant lui. J’essaye d’être autoritaire, j’essaye d’être charismatique, j’essaye d’être un grand frère qu’il craint à défaut d’être un grand frère qu’il respecte. Je sais que ce n’est certainement pas la bonne méthode, je sais même que ce n’est même pas une solution, mais pour le moment c’est tout ce que j’ai trouvé : trois semaines et je suis déjà totalement dépassé. « Tu te crois malin, bon sang ? Tu te crois malin à faire le con alors que je me saigne pour que Nolan et toi vous puissiez rester ensemble au lieu d’être refilé à des familles d’accueil ou une connerie dans le genre ? Hein ? Tu te crois malin ? » Il me regarde, méprisant. Le respect, de toute évidence, il se torche dedans. Et il sourit. Le con, il sourit. Il ricane. Vraiment. « Tu mens, Max. Tu fais ça juste pour pas retourner faire la gonzesse en taule et pour… » « Ferme ta gueule, Colin. » La gifle part toute seule, résonne dans le couloir, me brûle la main et sa joue, fait même exploser sa lèvre. Et le pire dans tout ça ? C’est que je ne regrette pas une seule seconde. J’ai honte, peut être, de perdre mon calme comme ça devant le flic. J’anticipe les remarques en me tournant vers lui, d’ailleurs. « Y’a des papiers à signer je présume ? » Pose pas de questions, bordel, pose pas de questions. « Colin, bouffe ton truc, attends nous sur un siège et je te jure que si tu bouges de là, tu… tu… » Quoi ? Il se prendra une autre torgnole ? Je lui ferai sauter des dents ? Mais qu’est ce que je deviens, bon sang ? Ce n’est pas moi, ce n’est pas moi de frapper mes frères, même pour me faire obéir. Surtout pour me faire obéir. Je ne termine pas ma phrase : je l’avorte. « Reste juste là, s’il te plait. » Je me tourne à nouveau vers l’inspecteur. « Allons régler ça vite fait… » J’ai envie de parler, j’ai envie de disparaître, j’ai envie de courir et de monter sur mon skate.

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